Soustitre
Le secrétaire général des Nations unies a proposé, vendredi 29 avril, au Conseil de sécurité l'utilisation de la force pour faire cesser les massacres qui ravagent le Rwanda. Le 21 avril, l'ONU avait au contraire décidé de réduire au strict minimum sa présence dans le pays. Selon M. Boutros-Ghali, plus de deux cent mille personnes ont été sauvagement assassinées au cours des trois dernières semaines. Le Conseil de sécurité a condamné samedi matin les massacres de civils, demandant au gouvernement de prendre des « mesures effectives » pour y mettre fin, mais il ne s'est pas prononcé sur un éventuel renforcement de la mission des Nations unies.
Résumé
Dans une lettre adressée le 29 avril au Conseil de sécurité, le secrétaire général des Nations unies, Boutros Boutros-Ghali, a proposé l'utilisation de la force militaire pour faire cesser les massacres, qui auraient fait selon lui au moins 200 000 morts. Son message a été accueilli dans un "silence assourdissant". Avant de recevoir cette lettre, les diplomates s'étaient querellés sur l'utilisation du mot "génocide" pour décrire le carnage.