Retour    Menu

La France au cœur du génocide des Tutsi

Mise à jour : 21/04/2017

Sauvé par l'armée française, Habyarimana est « désorienté et à bout de souffle ». Mitterrand décide de recourir aux Nations Unies et espère pouvoir changer ses soldats en Casques bleus

Date : 3 mars 1993
Auteur : Denoix de Saint Marc, Renaud
Titre : Conseil restreint : Rwanda
Journal/Source : Présidence de la République (fr)
Fonds : IFM
Commentaire : Après l'offensive du FPR, le 8 février 1993, l'armée rwandaise s'est effondrée et l'armée française a dû intervenir le 20 février pour lui éviter la défaite. Son armée stoppée par les Français, le FPR a déclaré un cessez-le-feu le 21 février. Il reprend la négociation avec les partis non MRND de la coalition gouvernementale. Le ministre de la Coopération, Marcel Debarge, de retour de Kigali, déclare que Habyarimana est « désorienté et à bout de souffle ». L'amiral Lanxade, chef d'état-major, ne cache pas le soutien militaire français à l'armée gouvernementale. Pierre Joxe, ministre de la Défense, propose de saisir le Conseil de sécurité afin que « nos quatre compagnies » deviennent « des forces de l'ONU ». François Mitterrand approuve et ajoute « Nous n'avons pas intérêt à ce que les Tutsis avancent trop vite », montrant par là que l'ennemi pour lui est le Tutsi.

Retour