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Mise à jour :
2 août 2023 Anglais

En attendant le rapport de la Commission Duclert, le procès fait à la France

Fiche Numéro 27599

Numéro
27599
Auteur
Dupuis, Serge
Date
14 décembre 2020
Amj
20201214
Titre
En attendant le rapport de la Commission Duclert, le procès fait à la France
Taille
89651 octets
Nb. pages
10
Type
Article de journal
Langue
FR
Commentaire
Monsieur Dupuis fait ici un inventaire presque scrupuleux des écrits de Français accusant leur gouvernement de complicité ou d'entente avec les auteurs du génocide des Tutsi. Il mélange à des travaux sérieux les accusations de participation de Français au massacre du 13 mai 1994 à Bisesero qui proviennent de témoignages d'Interahamwe et de rescapés manipulés. Il oublie de citer les reportages de journalistes comme Jean Chatain de L'Humanité, Alain Frilet et Jean-Philippe Ceppi de Libération, Sam Kiley de The Times, Hugeux de L'Express, etc. Le travail de Rwandais comme le rapport de la commission Mucyo est ignoré. Il prétend que tous ces écrits constituent un « récit bloqué », alors que les preuves documentaires se sont accumulées en dépit de la fermeture des principales sources d'archives. Il n'accepte d'examiner un document qu'en le prenant isolément. Il reproche de construire « une histoire intentionnaliste intégralement à charge ». Les notes de Lanxade à Mitterrand assimilent dès 1990 le Tutsi à l'ennemi. La machine génocidaire se construit manifestement en 1992 par des massacres répétés et des textes militaires rwandais écrits en français et définissant le Tutsi comme l'ennemi. Avec la formation des milices et de l'auto-défense civile, le génocide des Tutsi devient l'arme de l'ultime recours après les échecs de l'armée rwandaise, la conclusion des accords d'Arusha dont les militaires français ne voulaient pas et l'échec de la tentative de transformer ces militaires français en Casques bleus. La totale identité de vue entre les autorités françaises et les extrémistes hutu est la preuve de leur entente en vue de commettre le génocide. Elle se manifeste dans l'accès de militaires français au lieu du crash de l'avion présidentiel, l'assassinat le lendemain de la Première ministre à 300 mètres de l'ambassade de France, l'utilisation de blindés fournis par la France contre les Casques bleus belges, l'entretien de l'ambassadeur Marlaud avec le colonel Bagosora organisateur du coup d'Etat, la tenue de réunions le 8 avril 1994 à l'ambassade de France pour former ce gouvernement Hutu power qui va orchestrer le génocide. Elle se manifeste jusqu'au siège des Nations unies où l'ambassadeur de France soutient son homologue rwandais tout au long du génocide et déclare notamment au représentant de la Belgique le 8 avril que les militaires belges sont malvenus à Kigali.