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La France au cœur du génocide des Tutsi

Mise à jour : 21/04/2017

Les auteurs de l'attentat ont utilisé des SA 16 de fabrication soviétique (d'après les débris de missiles retrouvés sur les lieux de l'attentat)

Date : 1998
Auteur :
Titre : Fiche en possession du Ministère de la Défense tendant à montrer que le FPR avec la complicité de l'Ouganda est responsable de l'attentat
Journal/Source : Min. Défense Paris
Fonds : MIP
Commentaire : Cette fiche, rédigée par des militaires français et transmise à la Mission d'information parlementaire, rassemble tous les faits qui accusent selon eux le FPR d'être l'auteur de l'attentat contre l'avion du président Habyarimana. En particulier, elle affirme que les missiles utilisés sont des SA 16 et note entre parenthèses : « d'après les débris de missiles retrouvés sur les lieux de l'attentat ». Les personnes qui se sont rendues sur le lieu du crash sont, à notre connaissance, des membres de la garde présidentielle, des CRAP du bataillon paras-commando et des militaires français assistants techniques auprès de l'armée rwandaise (FAR). Or, jamais aucun débris de missile n'a été remis à la justice, en l'occurrence le juge Bruguière, qui a été remplacé jusqu'en 2015 par le juge Trévidic. Il n'y a donc aucune preuve matérielle que ces missiles soient des SA 16. Pourtant, cette affirmation que les missiles sont des « SA 16 de fabrication soviétique » est reprise par les personnes auditionnées par la Mission d'information parlementaire, en particulier François Léotard, ministre de la Défense, et le général Quesnot, chef d'état-major particulier du président de la République. Il est difficile de croire que si la thèse de cette fiche, selon laquelle le FPR serait l'auteur de l'attentat, est exacte, les militaires rwandais ou français ont fait disparaître ces débris de missiles. Cette hypothèse est donc vraisemblablement fausse et il était urgent de faire disparaître l'arme du crime, comme le remarque le député Jean-Claude Lefort, vice-président de la Mission d'information.

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