Résumé
Alain Juppé se réjouit de la reprise des relations diplomatiques entre la France et le Rwanda. Il ne se prononce pas sur les mandats d'arrêt lancés par le juge Bruguière qui a provoqué la rupture entre les deux pays mais il qualifie de « contre-feu » les rapports des deux commissions d'enquête rwandaises. Le rapport Mutsinzi concluait à la responsabilité des extrémistes hutu dans l'attentat. Le rapport Mucyo taxait de complicité de génocide des personnalités françaises dont lui-même. Juppé répète que la France a tout fait pour réconcilier les deux parties en conflit au Rwanda. Il se fait fort d'avoir dénoncé le génocide le 15 mai 1994 puis dénonce la passivité de la communuté internationale. Face à celle-ci, « la France a été la seule à avoir un sursaut de courage » en lançant « l'opération humanitaire » Turquoise.
Commentaire
Alain Juppé se trompe en affirmant qu'une « Assemblée nationale de transition s'est installée en mars 1994 ». C'est après avoir annoncé à la réunion de Dar es-Salaam le 6 avril 1994 la mise en place du gouvernement de transition et de cette assemblée que le président Habyarimana a été assassiné. Erreur ou mensonge délibéré ?