Résumé
L'étourdissement de l'écrivain africain, s'il est encore compréhensible, ne devrait pas nous faire oublier que notre imagination post-génocide a l'obligation de développer une attention critique, éveillée, alerte, vigilante, sentinelle, à fleur de violence ; qu'elle a l'obligation de consigner systématiquement tous ces mots, toutes ces paroles, tous ces concepts, toutes ces histoires, tous ces mythes, qui, ici et là, ont rendu le million de morts possible sur notre continent.