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La France au cœur du génocide des Tutsi

Mise à jour : 21/04/2017

« Après le retrait de nos troupes le Président Habyarimana ne devrait pas pouvoir rester à la tête de l'État »

Date : 23 février 1993
Auteur : Quesnot, Christian
Titre : Note à l'attention de Monsieur le Président de la République. A/s Conseil restreint sur le Rwanda.
Journal/Source : Présidence de la République (fr)
Fonds : IFM
Commentaire : Le général Quesnot, chef d'état-major particulier du président Mitterrand, lui annonce que le FPR est sur le point d'emporter une victoire « politico-militaire ». Pour l'empêcher, il lui propose plusieurs options dont le retrait ou l'intervention directe dans les combats. Après un retrait de nos troupes, estime-t-il, « le Président Habyarimana ne devrait pas pouvoir rester à la tête de l'État ». Par ce constat, le conseiller militaire de Mitterrand reconnaît que le régime d'Habyarimana ne tient que grâce à l'intervention des forces françaises. C'est ce qui se passe une nouvelle fois en février-mars 1993. Dans son analyse, le général Quesnot fait encore une fois l'amalgame entre les Tutsi et le FPR. Il est parfaitement informé du génocide en préparation du côté hutu, écrivant : « La victoire de l'ethnie tutsie qui dirige le FPR amènerait sans aucun doute un sursaut ethnique hutu dont les conséquences pourraient être dramatiques ». La stratégie de dissuasion par la force de frappe des machettes a eu en effet des conséquences dramatiques que connaissait le chef du PC Jupiter, outil de déclenchement à l'Élysée de la force nucléaire française.

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