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Mise à jour :
2 août 2023 Anglais

Les premiers Français évacués du Rwanda sont arrivés il y a un peu moins d'une heure à Paris. L'évacuation des 600 ressortissants français est maintenant pratiquement terminée

Fiche Numéro 29659

Numéro
29659
Auteur
Staes, Isabelle
Auteur
Boisserie, Philippe
Date
10 avril 1994
Amj
19940410
Heure
24:00:00
Fuseau horaire
CEST
Surtitre
Journal de 24 heures
Titre
Les premiers Français évacués du Rwanda sont arrivés il y a un peu moins d'une heure à Paris. L'évacuation des 600 ressortissants français est maintenant pratiquement terminée
Soustitre
À Kigali, les affrontements s'intensifient entre rebelles et forces gouvernementales. On parle de massacres de plusieurs dizaines de milliers de civils.
Taille
25147 octets
Nb. pages
3
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Résumé
- Les premiers Français évacués du Rwanda sont arrivés il y a un peu moins d'une heure à Paris à bord d'un appareil d'Air Afrique. Ils avaient quitté samedi la capitale rwandaise, Kigali. L'évacuation des 600 ressortissants français est maintenant pratiquement terminée. Un jeune garçon : "Y a eu des bombes, des grenades, des coups de fusils".
- Au total, 525 Français sur les 600 résidant au Rwanda ont quitté le pays. C'est à bord de Transall de l'armée de l'air qu'ils ont transité par Bangui avant de regagner la France. Certains sont toujours en attente dans la capitale centrafricaine.
- Ils étaient venus au Rwanda il y a tout juste une semaine pour adopter un enfant. Ils ont eu la chance d'être parmi les 45 premiers Français évacués de Kigali. 45 plus une petite fille rwandaise, leur nouvel enfant. Elle ne connaîtra pas la guerre fratricide qui menace son pays. Mais comme tous, elle a vécu les premiers soubresauts d'une violence inouïe. Une femme : "Ça a éclaté très, très fort. Ça pilonnait surtout très, très fort près du Méridien. Là où il y avait CND, ou le FPR était cantonné".
- Sur l'aéroport de Bangui, les Transall de l'armée française poursuivent leurs rotations pour évacuer les Français, toujours bloqués à Kigali, et pour renforcer en hommes, en matériels mais aussi en vivres le dispositif militaire. Un dispositif élargi à tous les aéroports de la région. Parmi tous les avions, un Transall blanc affrété par la France aux couleurs de l'ONU. Il a été rapatrié d'urgence depuis une autre ville en guerre, Sarajevo.
- À Kigali, les affrontements s'intensifient entre rebelles et forces gouvernementales : combats à l'arme lourde derrière l'hôtel Méridien, on parle de massacres de plusieurs de dizaines de milliers de civils. Philippe Boisserie : "Ce soir à Kigali la nuit est calme, le ciel étoilé rend très mal compte de la réalité de la situation. De temps en temps, un tir vient rompre le chant des grillons, preuve que la situation est loin de redevenir calme. Tout au long de la journée, les évacuations d'étrangers et notamment des Français se sont poursuivies. Nous avons pu suivre un convoi de l'armée française parti chercher des Français et des étrangers réfugiés à l'école Saint-Exupéry. Et nous avons pu vérifier à cette occasion l'intensité des combats. Arrêtés sur le chemin du retour, les voitures, avec leur quarantaine de passagers et autant de militaires en armes, ont été prises dans des tirs nourris d'armes automatiques, de grenades, mais aussi de mortiers. En fait, les troupes du FPR, opposées au pouvoir, continuent à résister dans Kigali. Et certaines informations font état de leur avancée depuis les régions qu'ils tiennent vers la capitale. Cela ne devrait donc pas arranger la suite des opérations d'évacuation. Et notamment pour les Belges : leurs 250 premiers parachutistes ont atterri ce soir. Au total, 1 200 soldats belges devraient venir chercher environ 3 000 de leurs compatriotes. Plus controversée que les militaires français, leur tâche s'annonce difficile. D'autant qu'ici, le cessez-le-feu de 48 heures, annoncé de jour en jour, n'est toujours qu'un leurre".