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Mise à jour :
31 août 2021 Anglais

François Léotard : « Notre volonté, c'est de ne pas faire d'interposition à l'intérieur même du conflit. Il faut que chacun le comprenne : ceux qui se battent, ceux qui massacrent et ceux qui envisagent de dominer ce pays alors qu'ils sont minoritaires »

Fiche Numéro 28951

Numéro
28951
Auteur
Poivre d'Arvor, Patrick
Auteur
Faucon, Régis
Auteur
Nakad, Nahida
Auteur
Pons, Nelly
Date
29 juin 1994
Amj
19940629
Heure
20:00:00
Fuseau horaire
CEST
Surtitre
Journal de 20 heures
Titre
François Léotard : « Notre volonté, c'est de ne pas faire d'interposition à l'intérieur même du conflit. Il faut que chacun le comprenne : ceux qui se battent, ceux qui massacrent et ceux qui envisagent de dominer ce pays alors qu'ils sont minoritaires »
Soustitre
En marge de ce drame, Paul Barril accuse le FPR d'être à l'origine d'un complot contre le Rwanda. Et ce avant même le début d'une enquête qu'il réclame.
Taille
39943 octets
Nb. pages
6
Source
TF1
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Résumé
- À Goma, un orphelinat tenu par une association basée en Bretagne a recueilli des bébés originaires de Nyundo au Rwanda.
- François Léotard a visité le camp de réfugiés de Nyarushishi au sud du Rwanda. 8 000 Tutsi ont fui les massacres et se sont installés ici.
- 1 000 soldats français en tout devraient s'installer sur le territoire rwandais. Il y en a actuellement moins de 300. Ils s'approchent un peu plus chaque jour de la ligne de front [direction de Bisesero].
- Patrick Poivre d'Arvor interviewe François Léotard, en duplex de Goma : - Patrick Poivre d'Arvor : "On sent bien que l'armée française recule le moment où elle devra pénétrer dans la partie du territoire rwandais - qui est une partie importante - détenue par le FPR". - François Léotard : "La progression des forces continue à se faire. En une semaine nous sommes maintenant 1 500, ici, au Zaïre et au Rwanda. Les forces françaises qui sont ici ont déjà sauvé de nombreuses personnes. Et leur seule présence dissuade les agresseurs potentiels. Nous avons besoin d'autres pays, africains bien sûr, mais européens aussi. C'est la raison pour laquelle la France poursuit, par sa diplomatie, cet appel à la communauté internationale". - Patrick Poivre d'Arvor : "Vous étiez tout à l'heure à peu près à quatre kilomètres à vol d'oiseau d'une zone tenue par le FPR. Est-ce que vous continuez de dialoguer avec ce mouvement ?". - François Léotard : "Oui, bien entendu. Nous avons toujours dit que nous souhaitions garder le contact avec chacune des factions. Et c'est tout à fait important pour montrer la volonté qui est la nôtre de ne pas faire d'interposition à l'intérieur même du conflit. Il faut que chacun le comprenne : ceux qui se battent, ceux qui massacrent et ceux qui envisagent de dominer ce pays alors qu'ils sont minoritaires. Les uns et les autres doivent comprendre que notre seul objectif est d'abord de sauver des vies humaines, ensuite de rétablir le dialogue politique". - Patrick Poivre d'Arvor : "Pensez-vous que vos troupes iront jusqu'à Kigali où les problèmes là aussi sont cruciaux ?". - François Léotard : "Pour l'instant ça n'est pas notre intention. Et je le rappelle les moyens que nous mettons en œuvre sont à l'heure qu'il est encore très limités. Et nous ne pouvons pas seuls accomplir la totalité des missions qui seraient nécessaires ! Ce défi est immense. Et seule la communauté internationale peut nous aider à le résoudre. - Patrick Poivre d'Arvor : "Est-ce que vous confirmez que pour vous l'opération Turquoise, comme le disait le Premier ministre, doit se terminer fin juillet ? Ou faudra-t-il absolument attendre la relève de l'ONU, relève qui semble tarder ?". - François Léotard : "Nous avons toujours dit que cela devait rester dans une période limitée. Le gouvernement français le souhaite. Nous faisons tous nos efforts pour qu'une partie au moins de la force des Nations Unies puisse venir entre temps".
- L'ancien commandant du GIGN Paul Barril affirme détenir les éléments qui permettraient d'identifier les auteurs de l'attentat qui a coûté la vie le 6 avril aux Présidents rwandais et burundais, et notamment la boîte noire du Falcon-50. Toutefois, après examen des images de la pièce métallique, les ingénieurs de Dassault ont déclaré que cette boîte de couleur noire est une antenne Omega servant à la radionavigation. En aucun cas un enregistreur vocal, communément appelé boîte noire. Quant aux numéros, ils ne permettent pas de dire s'il s'agit ou non de l'avion présidentiel.
- La mission de l'ex capitaine est plus vaste puisqu'il est chargé de trouver les auteurs et les commanditaires de l'attentat qui a provoqué la mort du Président Habyarimana. Une mission que lui a confié la veuve du Président rwandais qui dément toute intervention de l'Élysée dans le choix de Paul Barril pour mener cette enquête.
- Et c'est ainsi que réapparaît l'ex super-gendarme dont le nom évoque en France des affaires troubles. Une apparition d'autant plus surprenante qu'avant même le début d'une enquête qu'il réclame, Paul Barril accuse le FPR d'être à l'origine d'un complot contre le Rwanda. Accusation dont ne semble pas s'émouvoir outre-mesure le représentant du FPR en France, François Rutayisire.