Fiche du document numéro 32877

Num
32877
Date
Mercredi 10 avril 1991
Amj
Auteur
Fichier
Taille
597445
Titre
Au Chef d'Etat-Major Gendarmerie Nationale. Objet : Visite du groupe des services techniques
Nom cité
Nom cité
Source
Type
Document militaire
Langue
FR
Citation
REPUBLIQUE RWANDAISE

GENDARMERIE NATIONALE

ETAT MAJOR

Au Chef d'Etat Major Gendarmerie Nationale

OBJET : Visite du groupe des services techniques.

Nc Sn es 3 L'/EM CA du 009 1997

Le 23 mai 1991, le Lt Cl RUELLE et le Major ROBARDEY,
conseillers techniques auprès de l'Etat-Major de la Gendarmerie
Rwandaise, ont visité à KIGALI les locaux du groupe des Services
Techniques.

Reçus par le Major MPATSWENUMUGABO commandant le
groupe, et avec l'exposé de cet officier. ils ont abordé les
différents aspects du service de cette unité, et en ont visité les
locaux.

1° — STRUCTURES ET ORGANISATION,

A l'effectif de 3 officiers, 5 sous-officiers, 82
caporaux et gendarmes (dont 24 féminins et 19 réservistes) auxquels
il faut ajouter 12 employés et 4 chauffeurs civils, le groupe des
services techniques est articulé en quatre pelotons :

— Peloton “Quartier Maitre" (1 lieutenant + 16 personnes)
comprenant

— 1 section vivres,
— 1 section armement,
— 1 section munitions.

— Peloton "Maintenance" (33 personnes) comprenant
— 1 section approvisionnement,
— 1 atelier de réparation automobiles,
— 1 atelier de réparation de l'armement.

— Peloton "Transport" (27 personnes) comprenant
- 1 section ravitaillement en carburant et lubrifiants,
— 1 section gestion des véhicules de la gendarmerie,
— 1 section gestion de véhicule de transport.

— Peloton "Auto-Ecole" actuellement "en sommeil”.


— PROPOSITIONS.

21 — Personnels.

Ici plus qu'ailleurs le sous encadrement en personnels
qualifiés se fait sentir. L'absence de sous-officiers spécialisés,
secrétaires, comptables. magasiniers, mécaniciens, CT1 et CT2,
divers, se fait cruellement sentir et le stockage, l'entretien et la
réparation des vivres et des matériels sont laissés aux bons soins
d'un personnel dont le dévouement ne compense pas toujours la sous
qualification et le sous encadrement.

22 — Locaux.

Il est regrettable que les locaux actuels n'aient pas été
achevés et que la construction de la façade Nord-Ouest ne se soit
pas poursuivie sur le même schéma que les façades Nord Est et Sud
Ouest. Cela aurait considérablement amélioré la sécurité des
installations ("fuites de pièces" ...) aurait offert davantage de
postes d'atelier abrités et aurait vraisemblablement évité
l'entassement hétéroclite de carcasses désossées qui forment
actuellement. avec un grillage “poreux” le quatrième côté du
dispositif.

L'aménagement, à peu de frais, de quais de déchargement
devant les magasins faciliterait grandement la manutention en
permettant l'emploi de chariot élévateur et en limitant ainsi les
inévitables dommages causés à des matériels souvent assez lourds
déchargés par des bras le plus fréquemment féminins.

L'aménagement, également à peu de frais, des magasins en
rayonnages métalliques de fabrication locale, en nombre suffisant,
éviterait là aussi, des entassements préjudiciables à la
conservation des matériels et aménerait des gains en temps et en
personnels en facilitant la découverte de l'objet recherché.

23 — Matériels.

La mise en place des matériels adaptés aux besoins et aux
missions doit être optimisée.

Il est en effet choquant de voir du matériel neuf de
qualité non employé soit parce qu'une partie a mystérieusement
disparu (moteur du pont élévateur par exemple) ou parce qu'on n'en à
pas l'usage (banc électronique). Il aurait été plus judicieux de se
faire "livrer" pour le même prix, des matériels adaptés à la
situation.

24 — Orqanisation.

Manifestement ce service technique présente un certain
nombre de lacunes :

— aucun service de sécurité (incendie essentiellement).
— pas d'atelier "radio" mais le noyau gendarme à la compagnie
TR peut être employé à cet usage.
— pas d'atelier mécanographique.
— un atelier armement insuffisant.
— un secrétariat symbolique.
— pour l'atelier auto :
# des citernes carburant insuffisantes (la capacité
de stockage du mazout est inférieure à la consommation
mensuelle),
# pas de réserve d'eau.
# pas de possibilité de vidange.

De plus on peut se demander s'il est judicieux de
centraliser à Kigali toutes les réparations des véhicules de la
gendarmerie et s'il ne serait pas plus économique et rationel de
mettre en place un atelier par groupement qui, même rudimentaire,
aménerait des gains en carburant et en temps et donc en capacité
opérationnelle.

Enfin, l'absence totale de crédits déléqués entraine des
pertes de temps considérables dans la réparation des petites pannes.
Il serait souhaitable de confier au chef d'atelier, ou des services
techniques, la possibilité d'acheter directement (et sous réserve
d'un contrôle a postériori) des pièces détachées qui ne
dépasseraient pas un certain coût (à déterminer).

25 — Cas particulier de la formation des conducteurs.

La mise en sommeil du peloton auto-école à eu rapidement
deux conséquences :

— le recrutement de chauffeurs civils avec tous les
inconvénients que cela entraine inéluctablement ( exple : vol
d'essence et arrestation publique....) :
— le nombre croissant d'accidents souvent graves et coûteux en
matériels et en personnels :
— le non entretien des véhicules (pas de chauffeur affecté à
une voiture).

Il est plus qu'urgent de réactiver ce service
indispensable à la conservation du niveau opérationnel de la
gendarmerie.

Le Lt Cl RUELLE
Chef du DMAT Gendarmerie.

copie à : Colonel. Chef de la Mission d'Assistance Militaire.
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