Fiche du document numéro 3492

Num
3492
Date
Samedi 18 juin 1994
Amj
Hms
20:00:00
Auteur
Auteur
Fichier
Taille
7064112
Surtitre
Journal de 20 heures [2:13]
Titre
François Mitterrand : « Il reste des hôpitaux, des églises, quelques lieux, quelques sites où tout n'a pas été massacré. Il y a donc une extrême urgence ! »
Soustitre
La France a demandé la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies pour mettre en place une mission humanitaire.
Nom cité
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Lieu cité
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Résumé
- The situation in Rwanda mobilizes the French authorities. François Mitterrand and Alain Juppé both speak of a military intervention in the coming days. France has in fact requested a meeting of the United Nations Security Council to set up a humanitarian mission. Mission which was instantly confirmed at the end of a meeting held in Matignon in the presence of Edouard Balladur.

- The peacekeepers, who have just paid a last tribute to one of theirs killed yesterday [June 17], proceeded today to the evacuation of 300 civilians stranded in the capital. A difficult evacuation due to the fighting in Kigali.

- France wants to intervene to ensure the safety of those who have escaped the killings to date. François Mitterrand: "There are still hospitals, churches, a few places, a few sites where everything has not been massacred. There is therefore an extreme urgency!".

- But this intervention could only take place within a specific framework. According to François Léotard, Minister of Defense, "Two things are excluded: it is first that we go alone. And it is that we stay a long time. Two things are necessary: ​​it is that we obtain a mandate of the international community. And it is because we are being helped by other countries and in particular by African countries".

- An intervention project condemned by the rebels of the Rwandan Patriotic Front while the fighting continues in the capital.
Source
TF1
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Citation
[Claire Chazal :] […] de l'appel du 18 juin et se souvenir des résistants français [on voit à l'image Edouard Balladur, François Léotard et François Mitterrand assister à la commémoration].

Je vous le disais en titre, la situation au Rwanda mobilise les autorités françaises. François Mitterrand et Alain Juppé, qui est actuellement en déplacement au Sénégal, parlent tous deux d'une intervention militaire, euh, dans les jours prochains. La France a en effet demandé la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies pour mettre en place une mission humanitaire. Mission qui a été confirmée à l'instant à l'issue d'une réunion qui s'est tenue à Matignon en présence d'Edouard Balladur.

À Kigali les rebelles ont fait à nouveau connaître leur hostilité à toute arrivée de soldats français. Le point de la situation avec Arnaud Lapeyre.

[Arnaud Lapeyre :] Les Casques bleus, qui viennent de rendre un dernier hommage à un des leurs tué hier [17 juin], ont procédé aujourd'hui à l'évacuation de 300 civils bloqués dans la capitale [on voit des Casques bleus à l'aéroport de Kanombe]. Une évacuation difficile en raison des combats à Kigali.

Mais la France veut intervenir pour assurer la sécurité de ceux qui ont échappé, à ce jour, aux tueries [diffusion d'images d'archives d'enfants très affaiblis].

[François Mitterrand : "Il reste des hôpitaux, euh, des églises, quelques lieux, quelques sites… où tout n'a pas été massacré. Il y a donc une extrême urgence !".]

Cette intervention d'une force de protection humanitaire inclurait des soldats français et africains [gros plans sur des visages d'enfants blessés]. La France dispose déjà d'un contingent basé en Centrafrique. Ce contingent pourrait effectuer une mission au Rwanda dans les plus brefs délais [diffusion d'une carte de la région montre des soldats partir de la République centrafricaine vers le Rwanda]. Mais cette intervention ne pourrait avoir lieu que dans un cadre précis.

[François Léotard, "Ministre de la Défense" : "Deux choses sont exclues : c'est d'abord que nous y allions seuls. Et c'est que nous restions longtemps. Deux choses sont nécessaires : c'est que nous obtenions un mandat de la communauté internationale. Et c'est, euh…, que nous soyons, euh, aidés par d'autres pays et notamment par des pays africains".]

Un projet d'intervention condamné par les rebelles du Front patriotique rwandais alors que les combats continuent dans la capitale [diffusion d'images d'archives montrant des soldats du FPR sur un véhicule Daihatsu].

[Claire Chazal :] Projet d'intervention, donc, je vous le disais, confirmé à l'issue d'une réunion à Matignon. François Mitterrand qui s'exprimait à l'UNESCO a également plaidé ce matin pour l'instauration d'un nouvel ordre économique international et pour une véritable aide au tiers-monde.
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