Fiche du document numéro 24322

Num
24322
Date
Lundi 8 avril 2019
Amj
Taille
171827
Surtitre
L’appel d’une femme, 25 ans après le génocide rwandais.
Titre
Une militante socialiste, médecin pendant le génocide, demande au parti de faire toute la lumière sur le rôle de François Mitterrand, et sur celui du secrétaire général de l’Elysée de l’époque, un certain Hubert Védrine
Nom cité
Source
Type
Transcription d'une émission de radio
Langue
FR
Citation
[Début de la transcription à 08’ 24’’]

Florence Paracuellos : 25 ans de silence à gauche. Voilà maintenant le cri d’une militante socialiste au lendemain des commémorations du génocide rwandais. Elle salue l’ouverture des archives, annoncée par Emmanuel Macron, et cette journée du souvenir, tous les 7 avril. Mais elle réclame toute la lumière sur le rôle de François Mitterrand, Président en 1994. Elle qui fut médecin, au Rwanda, pendant le génocide, chez Médecins du Monde. Elle s’appelle Annie Faure. Voici son combat au micro de Rémi Brancato.

[08’ 51’’]

Annie Faure : J’essaie de faire bouger le Parti socialiste sur ce sujet-là, en dénonçant, en parlant des plaintes que j’ai ramenées du Rwanda contre l’armée française. Malheureusement, que ce soit au niveau de la Fédération du Parti socialiste, Emmanuel Grégoire en son temps, et maintenant Olivier Faure, ne sont absolument pas prêts du tout, du tout, à admettre ce que leur mentor, ce que François Mitterrand a fait. Ce qui me choque, c’est que les années passent et qu’il n’y a pas de renouveau. C’est comme si les secrétaires du Parti socialiste, tout jeune qu’ils soient, n’avaient aucune possibilité de rejeter le lourd fardeau du Mitterrandisme sur cette complicité du génocide des Tutsi et qu’ils étaient sous l’influence de ceux qui ont beaucoup à perdre : Hubert Védrine, en premier – on en parle beaucoup dans la presse en ce moment –, parce que Védrine était secrétaire général de l’Elysée en 94. C’est lui qui était l’intermédiaire entre Mitterrand, l’armée française et l’armée rwandaise. C’est lui qui a accepté ou fermé les yeux sur la livraison d’armes et la protection des génocidaires rwandais. C’est ça la réalité.

[09’ 52’’]

Florence Paracuellos : Annie Faure, médecin et militante socialiste. 800 000 Tutsi ont été massacrés au Rwanda en 1994.

[Fin de la transcription à 10’ 00’’]

Haut

fgtquery v.1.9, 9 février 2024