Fiche du document numéro 27880

Num
27880
Date
Jeudi 5 juillet 2007
Amj
Taille
238221
Titre
« Une page est tournée, mais il faut continuer »
Soustitre
Réactions
Nom cité
Nom cité
Mot-clé
Résumé
Reactions of the civil parties after the verdict in the trial of Bernard Ntuyahaga.
Source
Type
Article de journal
Langue
FR
Citation
Eric Gillet, avocat de la famille
de feu Agathe Uwilingiyimana :
« Je suis surpris. La première mission
de l’accusé était pourtant de
tuer la Première ministre, puis
d’évacuer les Casques bleus. Les
deux faits étaient intimement
liés. Peut-être que l’un a évacué
l’autre. »
Joseph Plescia, frère jumeau de
feu Louis Plescia : « Je suis satisfait.
On attendait ce moment depuis
si longtemps. Au départ, il y
a plus de dix ans, on ne pensait
même pas arriver jusqu’au procès.
Maintenant, il faudrait aussi
voir la responsabilité des autres. »
Christine Dupont, épouse de
feu Christophe Dupont : « Avec
les témoignages des Ghanéens et
d’autres personnes qui étaient
présentes sur place et qui sont venues
témoigner, on a pu apprendre
beaucoup de choses. Mais j’ai
des regrets : l’absence du général
Dallaire, un lâche, et les propos
du colonel Marchal, qui étaient
vraiment déplacés. Il a mis en cause
le professionnalisme de nos
hommes… Enfin, nous vivrons
toujours avec ça, avec ces blessures.
Personne ne peut oublier.
Mais que justice soit rendue, c’est
une étape très importante pour
nous. »
Martine Debatty, soeur de feu
Alain Debatty : « Un soulagement,
oui, mais je garde une grande
colère contre l’avocat de la défense
: un mauvais clown. La peine,
en fait, je m’en fous. L’important,
c’était que ce procès ait lieu
et le verdict qui vient de tomber.
Une page se tourne. La justice a
reconnu le rôle de Bernard Ntuyahaga.
Ce qui me fait mal actuellement,
c’est que l’on entrevoit le retour
de Jean-Luc Dehaene aux affaires.
Quand on voit le rôle qu’il
a joué dans cette histoire. Et la
manière dont il nous a traités,
nous les proches des victimes… »
Raymond Leroy, père de feu Yannick
Leroy : « Je suis soulagé,
bien sûr, mais je pense aussi aux
autres victimes du génocide, aux
coopérants belges qui sont morts
au Rwanda à ce moment-là. Eux
n’ont pas eu notre chance. »
Vincent Lurquin, avocat d’une
partie civile : « Ce qu’il faut retenir
de ce verdict, c’est que c’est
une porte ouverte. La traque d’autres
responsabilités, lors du génocide,
continue. »

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