Fiche du document numéro 28906

Num
28906
Date
Lundi 25 avril 1994
Amj
Hms
09:00:00
Auteur
Taille
4622787
Surtitre
Journal de 9 heures [1:22]
Titre
170 personnes soignées à l'hôpital de Butare, en majorité tutsi, ont été sauvagement assassinées par la garde présidentielle
Soustitre
Depuis jeudi dernier, le Conseil de sécurité a réduit la présence de la MINUAR à 270 hommes.
Lieu cité
Mot-clé
Mot-clé
Mot-clé
MSF
Résumé
- In Rwanda, despite a ceasefire agreement concluded between the Rwandan government and the Patriotic Front, the massacres continue. According to MSF-Belgium, 170 people treated in Butare hospital, mostly Tutsi, were brutally murdered by the presidential guard.

- The Butare massacre dates back to Saturday morning [April 23], it continued for three days. The presidential guard, accompanied by civilians, reportedly forcibly evacuated more than a hundred patients from this hospital to finish them off.

- Since last Thursday [April 21], the Security Council has reduced the presence of UNAMIR to 270 men.
Source
TF1
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Citation
[Jean Offredo :] Afrique toujours : au Rwanda, malgré un accord de cessez-le-feu conclu entre le gouvernement rwandais et les oppositions du Front patriotique, les massacres se poursuivent. On a appris en effet, grâce à l'organisation Médecins sans frontières-Belgique, que 170 personnes soignées à l'hôpital de Butare, en majorité tutsi, ont été sauvagement assassinées par la garde présidentielle.

[Commentaire Jean-Marc Nadaud :] 170 victimes, y compris des membres du personnel de l'hôpital, c'est le bilan transmis par l'équipe de Médecins sans frontières [diffusion d'images d'archives d'un charnier à ciel ouvert dans Kigali]. Tous ou presque appartenaient la minorité tutsi, celle qui compose l'essentiel du FPR, le Front patriotique en rébellion contre le gouvernement [diffusion d'images d'archives d'un hôpital de fortune].

Selon les premiers témoignages le massacre de Butare remonte à samedi matin [23 avril], il s'est poursuivi trois jours durant [diffusion d'images d'archives de personnes blessées ou massacrées]. La garde présidentielle, accompagnée par des civils, aurait évacué de force plus d'une centaine de malades de cet hôpital de Butare à une quarantaine de kilomètres de la frontière du Burundi. Tous seront systématiquement achevés par les militaires [diffusion d'images d'archives montrant des soldats des FAR].

Dans sa fuite, l'équipe de MSF a dénombré sur le bord de la route en quelques minutes plusieurs dizaines de cadavres, hommes, femmes et enfants [diffusion d'images d'archives de réfugiés].

Pourtant hier dimanche [24 avril] le gouvernement rwandais avait annoncé un cessez-le-feu, après celui décrété par le FPR. Tout porte à croire qu'il restera dépourvu de tout effet. Quant à l'ONU, depuis jeudi dernier [21 avril], le Conseil de sécurité a réduit sa présence à 270 hommes pour l'assistance humanitaire au Rwanda.

Haut

fgtquery v.1.9, 9 février 2024