Fiche du document numéro 31861

Num
31861
Date
Lundi 3 février 1992
Amj
Auteur
Taille
2494198
Titre
Situation à la frontière rwando-ougandaise le 3 février 1992 à 12h00 [Avec cartes]
Lieu cité
Lieu cité
Lieu cité
Lieu cité
Cote
N°8512/DEF/EMA/CERM/2/CD; SHD GR 2000 Z 131_14; Duclert 20210031/1
Source
Fonds d'archives
Type
Note
Langue
FR
Citation
MINISTERE DE LA DEFENSE
Paris,le 3 février 1992 ETAT -MAJOR DES ARMEES
Rédacteur : Cdt B,

v sifié par décision CENTRE D'EXPLOITATION
Posts: du munctre de la Ociense DU RENSEIGNEMENT MILITAIF
N° (60574 du 09 FEV 2021 14, rue Saïnt-Dominique
00450 ARMEES
Tél:
N°8512/DEF/EMA/CERM/2/CT

FICHE



OBJET : Situation à la frontière rwando-ougandaise le 3 février 1992 à 12h00


REFERENCE : Fiche n°8382/DEF/'EMA/CERM/2/CD du 24 janvier 1992
PIÈCES JOINTES : deux cartes

I FAITS
1. Poche de Butaro (voir carté A)

Le front patriotique rwandais (FPR) lors de son attaque dans la nuit du
22 au 23 janvier avait conquis une portion de territoire rwandais dans le secteur de Butaro.


Après l'échec des contre-attaques des 24 et 25 janvier, les forces armées
rwandaises (FAR) ont regroupé près de 2200 hommes en 3 bataillons et 6
compagnies pour repousser les 900 rebelles du FPR.

. A partir du 29 janvier, les FAR ont entrepris de reconquérir le terrain.
La progression a été relativement lente car elle s'est faite en terrain montagneux et difficile. Les pertes sont peu importantes car les rebelles ne se sont pas accrochés au terrain et se sont replié en Ouganda.

Le 31 janvier au soir les FAR ont atteint la ligne Rutovu, Kindoyi et
Musama.

Le bilan depuis l’attaque du 23 janvier dans la "poche de Butaro” s'élève
à 27 morts et 186 blessés dont 50 graves
du côté FAR et à 120 morts du côté FPR.


2. Frontière rwando-ougandaise (cf carte B)
Une vingtaine de harcèlements par tirs de mortiers de 60 mm, de 82
mm et de 120 mm ont fait depuis le 23 janvier peu de dégâts mais ont coûté la vie à 7 Rwandais dont 3 militaires et ont blessé une quinzaine de personnes.

II Commentaires

21- Face à des combattants du Front patriotique rwandais déterminés,
les unités des forces armées rwandaises manquent de combativité et leur valeur
opérationnelle est faible. En effet, les unités des FAR sont sous-encadrées par des officiers et des s/officiers recrutés à Ia hâte, mal formés, peu motivés. Aussi, le moral des unités s'en ressent et on observe que parmi les blessés, 15 % environ se sont infligés une auto-mutilation volontaire pour se soustraire au combat.

22- Le FPR quant à lui démontre que, même s'il peut remporter des
victoires tactiques, il ne dispose pas des moyens nécessaires pour se maintenir
durablement sur une portion significative du territoire rwandais hors de portée de ses appuis feux situés en Ouganda.

25- En dépit de certaines informations, la présence de militaires
ougandais parmi les partisans du FPR n’a pu être formellement établie.

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