Fiche du document numéro 3614

Num
3614
Date
Jeudi 30 juin 1994
Amj
Hms
24:00:00
Auteur
Taille
8564334
Surtitre
Journal de 24 heures [2:06]
Titre
« Le Rwanda est en proie à un véritable génocide » : c'est en ces termes que le rapporteur de l'ONU a qualifié les massacres de Tutsi
Soustitre
Les soldats français de l'opération Turquoise tentent d'arracher les blessés à la mort. Ce soir les premières évacuations ont débuté.
Nom cité
Lieu cité
Lieu cité
Lieu cité
Mot-clé
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Résumé
- "Rwanda is in the grip of a real genocide": it is in these terms that the UN rapporteur described the massacres of Tutsi. René Degni-Ségui also called for the creation of an international tribunal to judge those responsible for these atrocities.

- French soldiers, as part of Operation Turquoise, try to rescue the wounded from death. Tonight the first evacuations have started.

- He was injured with an ax and a machete. He's not even 10 years old. With him 18 children, all evacuated from the southern region of Kibuye in Rwanda, where they had taken refuge to flee the massacres. It was a French patrol that found them. Hidden in the mountains, hoping not to meet those of the other ethnic group who pursue them night and day and who do not hesitate to put children to death. Lieutenant-Colonel Bolelli: "We have located the most seriously wounded. And from there we are evacuating them. We will continue the evacuation in principle tomorrow morning. Tonight we will have evacuated 96 wounded".

- These are the first wounded evacuated to the rear base of Operation Turquoise, in Goma, on the Zaire border. For five days the doctors and nurses of this hospital had been waiting for them, and all those who did not dare to come out of their hiding place, hiding somewhere in the hills under the shelter of the forest.

- About 2,000 Tutsi have been refugees in the hills of Bisesero for two and a half months. They are threatened by bands of Hutu who increase the pressure a little more every day. So much so that the French naval commandos, who are there to protect them, asked for reinforcements this afternoon.
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Citation
[Florence Duprat :] Madame, Monsieur bonsoir. "Le Rwanda est en proie à un véritable génocide" : c'est en ces termes que le rapporteur de l'ONU a qualifié les massacres de Tutsi. René Degni-Ségui a également réclamé la création d'un tribunal international pour juger les responsables de ces atrocités.

Les soldats français, dans le cadre de l'opération Turquoise, tentent d'arracher les blessés à la mort. Ce soir les premières évacuations ont débuté. Évacuations suivies par Valérie Fourniou et Joseph Tual, nos reporters sur place.

[Valérie Fourniou :] Il a été blessé à coup de hache et de machette. Il n'a même pas 10 ans [une incrustation "Aéroport de Goma, ce soir" s'affiche à l'écran]. Avec lui 18 enfants, tous évacués de la région sud de Kibuye au Rwanda, où ils s'étaient réfugiés pour fuir les massacres. C'est une patrouille française qui les a trouvés. Cachés dans la montagne, espérant ne plus rencontrer ceux de l'autre ethnie qui les poursuit nuit et jour et qui n'hésite pas à mettre à mort des enfants [on voit les militaires français évacuer de nuit des enfants blessés, notamment à la tête].

["Lieutenant-colonel Bolleli [Bolelli]" : - "Nous avons localisé les blessés les plus graves. Et à partir de là nous les évacuons. Nous continuerons en principe l'évacuation demain matin, pour des raisons de… la nuit qui tombe". Valérie Fourniou : - "Vous pensez évacuer encore combien de personnes ?". Didier Bolelli : - "Je ne peux pas vous dire. Ce soir nous en aurons évacués 96".]

Ce sont les premiers blessés évacués sur la base arrière de l'opération Turquoise, ici à Goma, à la frontière du Zaïre. Cela faisait cinq jours que les médecins et infirmières de cet hôpital les attendaient, eux, et tous ceux qui n'osent pas sortir de leur cachette, terrés quelque part dans les collines à l'abri de la forêt [on voit des médecins militaires en train de soigner les blessés ; une rangée de brancards a été installée].

[Florence Duprat :] Environ 2 000 Tutsi sont donc réfugiés dans les collines de Bisesero depuis deux mois et demi. Ils sont menacés par des bandes de Hutu qui chaque jour accentuent un peu plus la pression. Au point que les commandos de marine français, qui sont sur place pour les protéger, ont demandé des renforts cet après-midi [on voit une fillette dont le crâne a été machetté au niveau de l'oreille droite et de l'hémisphère gauche].

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