Fiche du document numéro 9924

Num
9924
Date
Jeudi 23 juin 1994
Amj
Taille
129367
Titre
Interview du Ministre des Affaires étrangères M. Alain Juppé au journal ''Jeune Afrique''
Source
Type
Langue
FR
Citation

Afrique du Sud



Q - Vous vous êtes rendu en Afrique du Sud au début de cette année et
vous vous disposez à y retourner au début de juillet avec le Président
Mitterrand. Pourquoi un tel intérêt ?

R - Nous parions sur l'avenir de l'Afrique du Sud dont nous entendons
faire un partenaire important de notre politique africaine. Si la
formidable victoire de la démocratie dans ce pays s'inscrit dans la
durée -et nous le souhaitons ardemment- l'ensemble du continent en
profitera. La France doit donc être très présente. Bilatéralement, en
augmentant sensiblement ses crédits de coopération et en encourageant
ses entreprises à y investir. Politiquement, en intégrant l'Afrique
du Sud dans la procédure des sommets franco-africains - ce que nous
proposons à l'occasion du sommet de Biarritz en novembre. La stature
des hommes d'Etat de ce pays, Mandela et De Klerk tout
particulièrement, nous commande d'être à leur côté. Je me réjouis donc
que la visite du Président Mitterrand ait lieu le plus tôt possible.

Rwanda



Q - Comment expliquez-vous la tragédie du
Rwanda ?

R - On assiste à un double affrontement, ethnique et
politique. L'aspect ethnique est connu : majorité hutue contre
minorité tutsie. S'y mêle le conflit entre le Front patriotique
rwandais (FPR), qui entend conquérir le pays à tout prix, et l'armée
gouvernementale, laquelle, au lendemain de l'assassinat du président
Habyarimana, s'est livrée, directement ou à travers les milices, à un
véritable génocide.

Q - Le régime Habyarimana constituait-il un barrage contre l'irruption
de la barbarie ?

R - Je le crois. Je tiens à dire en tout cas que les analyses avancées
ici ou là, accusant la diplomatie française d'être à l'origine des
tragiques événements, sont simplement absurdes. Depuis des années,
nous avons tenté de favoriser un partage du pouvoir au
Rwanda. Sans l'aide de la France, les
accords d'Arusha d'août 1933, auxquels tout le monde se réfère,
n'auraient jamais été signés. Le président Habyarimana y avait adhéré
et une réconciliation paraissait enfin possible. C'est l'attentat
contre l'avion présidentiel -et non la France !- qui a fait voler en
éclats ce fragile espoir.

Q - Sait-on qui a tiré sur l'avion ?

R - Rien ne permet d'accuser tel camp plutôt que tel autre. Les
parties en présence s'accusent mutuellement, mais nous ne disposons
pas d'éléments fiables pour trancher.

Q - Apparemment vous êtes sur les mêmes positions que l'Elysée ?

R - Sur le Rwanda, nous avons la même analyse.

Q - Qui alimente la guerre, à votre avis ?

R - Les extrémistes se trouvent dans les deux camps. Nous les
condamnons avec la plus grande fermeté ainsi que ceux qui leur
fournissent des armes.

Q - De qui s'agit-il ?

R - Chacun sait que l'Ouganda a apporté au FPR une aide logistique et
que certains éléments au Zaïre soutiennent l'armée rwandaise. On
n'arrêtera pas le massacre en alimentant la guerre. Nous devons donc
aider les modérés des deux camps et tout faire pour revenir aux
accords d'Arusha.

Q - Arusha paraît loin aujourd'hui...

R - Mais il n'y a pas d'autre solution. Comment accepter que le FPR,
s'il remporte la guerre, puisse imposer sa volonté à 80 % de la
population ? Comment accepter que des extrémistes hutus puissent
continuer à exterminer la minorité tutsie ? Sauf à considérer que le
Rwanda doit disparaître, les modérés
des deux bords doivent impérativement s'entendre.

Q - Le retrait des troupes françaises de Kigali apporte de l'eau au
moulin de ceux qui, à Paris, accusent la France de se désengager de
l'Afrique ?

R - Ce n'est pas sérieux ! Nous n'avions pas vocation à nous
interposer partout entre les combattants. Seule une force des Nations
unies pouvait réussir cette mission. Nous avons tout fait pour qu'elle
se mette en place rapidement. Ce n'est -hélas !- toujours pas le
cas. C'est pourquoi nous sommes prêts désormais à monter, avec
d'autres pays européens et africains, une opération humanitaire de
durée limitée, sur des objectifs précis.

France - Afrique - dévaluation du franc CFA



Q - Il n'empêche : le retrait du Rwanda, survenant
après la dévaluation du franc CFA, est interprété par nombre
d'Africains comme un signe de désintérêt pour le continent - Afrique
du Sud exceptée.

R - Ces Africains-là se trompent. En vérité, c'est la non-dévaluation
qui aurait constitué une preuve de l'abandon de l'Afrique ! Noua
aurions alors laissé le continent s'enfoncer dans le marasme et le
sous-développement, nous aurions empêché les pays susceptibles de
développer leurs capacités exportatrices de le faire. C'eût été une
solution de facilité, je dirais même de lâcheté. Redonner à l'Afrique
une chance de s'accrocher au train du développement passait
nécessairement par l'ajustement monétaire. Pourquoi ce qui a réussi en
Amérique latine, en Asie, en Egypte, échouerait en Afrique ? L'Afrique
n'aurait-elle pas le droit, elle aussi, à l'assainissement économique
? La France a pris ses responsabilités et ne lâche personne. Il est
certes trop tôt pour dire si la dévaluation a réussi, mais il est
clair qu'elle n'a pas échoué.

Q - Les critiques de la dévaluation du franc CFA émanent également de
certains de vos amis politiques, au sein du RPR pour ne pas le nommer.

R - Elles émanent de tous ceux qui ont une vision passéiste,
conservatrice et immobile de l'Afrique. Ah ! comme il aurait été
confortable de différer encore l'inévitable !

Q - Vous admettez néanmoins que rien n'est acquis.

R - Rien n'est gagné, c'est vrai. Le succès de la dévaluation se
jouera dans quelques pays, notamment en Côte d'Ivoire, au Cameroun et
au Sénégal. Il faudra aussi aider certains pays de la zone, qui ont
des capacités exportatrices limitées, à passer ce cap difficile : le
Mali, le Niger, le Tchad, la Centrafrique, par exemple.

Q - Paris, apparemment, a ses "chouchous" au sein du précarré -
Mauritanie, Burkina...

R - Je ne veux pas désobliger les uns et démobiliser les autres en
établissant un palmarès. Mais il est vrai que certains pays, dont ceux
que vous citez, ont mis en place avec beaucoup de courage des plans de
redressement. Il faut inciter les autres à suivre le même chemin.

Q - Est-il normal de faire accueillir un chef d'Etat africain à Paris,
récemment le président Biya, par un simple fonctionnaire du protocole
du Quai d'Orsay ?

R - Le président Biya était en visite privée. Il est de tradition,
dans la mesure où Paris est une plaque tournante, que le ministre des
Affaires étrangères ne se rende pas systématiquement à
l'aéroport. Après tout, je n'ai pas non plus accueilli le Président
Clinton ! Lors de son séjour, Paul Biya a été reçu par le président
de la République et le Premier ministre, c'est cela qui compte.

Q - Soit. Mais quand Alain Juppé va en Afrique, il n'est pas accueilli
par un fonctionnaire...

R - Ce qui compte, c'est la densité des entretiens politiques, plus
que le protocole.

Libye



Q - L'évacuation de la bande d'Aouzou par les troupes de Kaddafi vous
a-t-elle surpris?

R - J'étais sceptique, pourquoi ne pas l'avouer, quant à la célérité
avec laquelle les Libyens appliqueraient la décision de la Cour de La
Haye. Disons que leur attitude a constitué une agréable surprise.

Q - Est-ce un geste de bonne volonté, destiné à desserrer l'étau des
sanctions contre la Libye ?

R - Peut-être. J'y vois, en tout cas, une volonté de respecter la
parole donnée et de ne pas se mettre dans un mauvais cas.

Mais il ne faut pas tout mélanger et mettre au crédit de la Libye ce
qui n'est que l'application d'une décision internationale. Quoi qu'il
en soit, la Libye ne sera pas dispensée de l'obligation de respecter
les résolutions de l'ONU qui s'imposent à elle.

Q - La position de la France a-t-elle évolué à ce sujet ?

R - Pourquoi évoluerait-elle ? Nous avons maintes fois expliqué à la
Libye que nous étions tout à fait solidaires de nos partenaires dans
l'affaire de Lockerbie et que, si elle voulait régler ce problème,
elle devrait utiliser les voies diplomatiques officielles plutôt que
de recourir à une multitude d'intermédiaires. Je ne suis pas sûr que
le message soit bien passé, mais je m'y emploie avec insistance.

Q - Vous aviez l'occasion de le rappeler lors du passage à Paris, au
début de mai, de votre homologue libyen Omar et-Mountasser. Or vous
avez refusé de le recevoir.

R - Je croyais que l'on me reprochait de l'avoir laissé venir ! Soyons
sérieux : nous n'avons pas rompu nos relations diplomatiques avec la
Libye, et quand un de ses ministres passe par Paris, je ne vois pas au
nom de quoi je lui interdirais l'entrée du territoire. Surtout qu'il
n'était pas le premier. Cela dit, tant que la Libye ne manifestera pas
plus de bonne volonté dans l'affaire qui nous concerne, celle du DC 10
d'UTA, je ne vois pas la nécessité d'un entretien avec
M. Mountasser. A moins qu'il ne me fasse savoir à l'avance que son
pays a décidé de répondre positivement aux exigences de notre juge
d'instruction.

Egypte



Q - Avez-vous des informations sur le sort de l'opposant disparu
Mansour Kikhia ?

R - Aucune, hélas !

Q - Les Egyptiens ne vous en ont rien dit ?

R - Je vais au Caire à la fin de juin. Cette affaire figure parmi les
dossiers que j'évoquerai avec mon homologue Amr Moussa.

Sahara occidental

Q - Lors de sa visite à Rabat en juillet 1993, Edouard Balladur avait
proposé Paris comme lieu de négociations entre le Maroc et le
Polisario. Où en est-on ?

R - Nous avons, effectivement, fait acte de disponibilité. Si cela
peut aider à faire avancer le règlement de cette affaire dans le cadre
du plan de l'ONU, Paris est un lieu de médiation possible.

Q - Quelle a été la réponse des deux parties ?

R - Nous n'avons reçu aucune réponse. Mais nous maintenons évidemment notre
proposition.

Q - Le référendum aura-t-il lieu cette année au Sahara ?

R - Je l'ignore. Mais il faut sortir de la situation actuelle, nous le
disons aux uns et aux autres. Nous soutenons le plan de l'ONU afin que
les populations concernées puissent enfin s'exprimer.

Q - La solution au Sahara dépend aussi des bonnes dispositions
algériennes. Ont-elles évolué ?

R - Sans doute. Je m'en suis entretenu à plusieurs reprises avec nos
partenaires algériens. L'Algérie, à mon sens, a suffisamment de
problèmes internes pour ne pas traîner en outre celui-là. C'est tout
au moins le message que je tente de faire passer à ses responsables.

Q - Et leur réponse ?

R - Elle n'est pas négative.

Maroc



Q - Curieusement, les relations franco-marocaines ne paraissent pas
aussi chaleureuses qu'on le croit.

R - Elles sont cordiales et les visites de part et d'autres
multiples. Mais il existe, c'est vrai, pourquoi le cacher, un petit
problème qui explique ce que vous ressentez : nos amis marocains ont
l'impression que la négociation de l'accord européen n'avance pas
assez vite. Je peux les rassurer : l'intérêt de la France est d'en
accélérer la conclusion.

Tunisie



Q - Et les rapports avec la Tunisie ?

R - Tout à fait bons. Bien que certains journaux français
connaissent-là-bas quelques problèmes...

Algérie



Q - L'armée peut-elle l'emporter, en Algérie, contre les Islamistes ?

R - Je ne sais pas qui peut répondre à cette question. En tout cas pas
moi. Qui va l'emporter ? Nous souhaitons que ce soit le peuple
algérien. Qu'il puisse sortir de la crise économique, accéder à la
démocratie, retrouver la paix et la stabilité, ce sont là nos seuls
objectifs. Toute la question est de savoir comment y parvenir. La
position de la France est claire : elle ne soutient pas le statu
quo. Je l'ai dit il y a un an déjà, le blocage politique et économique
ne pourrait que conduire l'Algérie à la catastrophe. Il faut donc
ouvrir le dialogue, chercher les voies d'une réconciliation nationale,
déboucher sur des élections. Il faut aussi se débarrasser de la chape
de plomb du collectivisme. Je dois dire que beaucoup de choses ont été
accomplies dans ce domaine depuis quelques mois. Je me souviens qu'en
octobre 1992, le Premier ministre Belaid Abdesselam m'avait dit :
"Jamais l'Algérie ne s'humiliera en dévaluant sa monnaie ! "
Aujourd'hui, un bon accord va être conclu avec le FMI, et la France
joue dans ce cadre un rôle solidaire, décisif, moteur.

Q - Et le dialogue politique ?

R - Sur ce point aussi, il y a eu des progrès. La volonté de dialoguer
existe du côté du pouvoir. Tout le problème est de savoir avec qui. Il
est évidemment très difficile de négocier avec quelqu'un qui pose un
Kalachnikov sur la table en orientant le canon directement sur votre
poitrine ! Mais je constate que le pouvoir, tout en maintenant une
politique sécuritaire souvent rude, c'est vrai, se montre de plus en
plus ouvert à la discussion.

Q - Faut-il dialoguer avec les chefs du FIS emprisonnés - et qui, eux,
par définition, n'ont pas de Kalachnikov ?

R - Mais leurs amis à l'extérieur en ont ! Soyons clairs : la France
n'a pas, n'a jamais eu, de politique anti-islamique. Nous n'avons
aucun problème avec l'Islam, mais nous en avons avec le terrorisme et
avec ceux qui nous combattent. Je n'ai donc aucune indulgence à
l'égard de forces extrémistes dont l'objet est antifrançais,
antieuropéen, antioccidental. Je ne pratique pas, moi, le masochisme
politique et nous n'avons nul intérêt à être complaisants avec ceux
qui prônent notre élimination.

Q - Est-ce vraiment le cas du FIS ?

R - C'est le cas d'un certain nombre de ses responsables, et je ne
vise pas ici forcément ceux qui sont en prison. Il suffit de lire
leurs déclarations et de les juger sur leurs actes. Je vous rappelle
que des Français ont été assassinés en Algérie.

Q - Excluez-vous des "coups tordus" à ce sujet ?

R - Dans la situation où se trouve ce malheureux pays, rien n'est
jamais à exclure. Mais ne compliquons pas trop les choses : les
principaux responsables des attentats contre les Français, ce sont
ceux-là mêmes qui les désignent à la vindicte publique. Encore une
fois, les hommes politiques ont le tort de ne pas lire les
déclarations. Je les lis, moi, et je crois que ceux qui les font,
pensent ce qu'ils disent. Certes, je n'accuse pas tous les chefs du
FIS, qui est d'ailleurs une appellation non contrôlée. Mais je
comprends parfaitement que le pouvoir algérien ne souhaite pas
dialoguer avec ceux qui cherchent à le détruire.

Q - Si l'Algérie tombe entre les mains des islamistes, y a-t-il un
risque de contagion au Maroc et en Tunisie ?

R - Le risque existe, il faut à tout prix l'éviter. Je l'ai déjà dit
et les pays que vous citez l'ont assez mal pris. Depuis, ils se sont
rendu compte qu'ils n'étaient pas à l'abri d'une telle catastrophe. Le
fanatisme est une maladie terriblement contagieuse.

Q - L'annulation des élections algériennes de décembre 1991
n'explique-t-elle pas la situation actuelle ?

R - A partir du moment où l'on voit bien que des élections, dans un
contexte politique et économique déterminé, vont amener au pouvoir des
forces antidémocratiques, je comprends que l'on soit tenté d'arrêter
le processus démocratique. Certes, c'est une décision délicate, tout
comme est dangereux le slogan "pas de liberté pour les ennemis de la
liberté". Mais évitons les jugements à l'emporte-pièce.

Q - Les Américains n'ont pas l'air d'être sur la même longueur d'onde
que vous à propos de l'Algérie.

R - Lors de sa récente visite à Paris, le Président Clinton n'a pas
développé une analyse différente de la nôtre. Vous savez, pour les
Américains, l'Algérie est loin et ils n'en ont pas une sensibilité et
une connaissance équivalentes à la nôtre, ce qu'ils admettent. De
notre côté, nous essayons de les informer et de les convaincre. Les
avons-nous convaincus ? En partie oui, même s'ils ne sont toujours pas
décidés à accorder à l'Algérie une aide économique
directe. Politiquement, ils se montrent très attentifs à notre avis
sur la question, ainsi que nous l'a répété Bill Clinton.

Irak



Q - N'est-il pas temps de mettre fin à l'embargo contre l'Irak ?

R - Non. Tout au moins tant que l'Irak n'aura pas reconnu et appliqué
toutes les résolutions de l'ONU le concernant. Mais il faut certes
tenir compte des progrès accomplis. Surtout pas d'immobilisme. Notre
objectif n'est ni de démanteler l'Irak ni d'imposer un quelconque
pouvoir à Bagdad.

France - Afrique



Q - Qui est en charge de la politique africaine de la France ?

R - Je ne vois pas pourquoi vous me posez cette question. C'est bien
évidemment le ministre des Affaires étrangères, en l'occurrence
moi-même. Je travaille, bien sûr, en étroite collaboration avec Michel
Roussin, qui est en charge de la Coopération et que je rencontre
chaque semaine ou presque.

Q - L'Afrique intéresse beaucoup de monde à Paris...

R - C'est un peu une habitude, depuis des décennies. Mais
rassurez-vous, nos partenaires africains s'y retrouvent parfaitement.

Q - L'intérêt soutenu que porte au continent votre collègue Charles
Pasqua doit peut- être vous gêner.

R - Pourquoi ? Le ministre de l'Intérieur est un homme de poids, qui a
des curiosités multiples.

Algérie



Q - Un diplomate nous confiait récemment, pour expliquer l'intérêt que
porte Charles Pasqua à l'Algérie, que celle-ci n'est pas pour la
France un pays tout à fait étranger...

R - Si vous voulez dire par là que ce qui se déroule là-bas peut avoir
des conséquences ici, vous avez raison. Le risque, par exemple, de
voir déferler à nos frontières une vague migratoire en cas de
déstabilisation totale de l'Algérie est réel. Le Premier ministre nous
a demandé, à Charles Pasqua et à moi-même, de réfléchir à cette
éventualité. Il est clair que la France ne peut pas actuellement
recevoir sur son sol des dizaines de milliers d'Algériens
supplémentaires. Vous observerez que Charles Pasqua et moi-même tenons
sur ce point le même discours.

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