Résumé
- Alain Juppé qui était hier [11 juillet] à New York avec Edouard Balladur pour plaider cette fois le dossier rwandais. La France a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour que la relève se fasse rapidement, d'autant que le FPR vient de demander que les troupes de l'opération Turquoise quittent le pays comme prévu le 31 juillet.
- La France se sent bien seule au Rwanda. Edouard Balladur était hier [11 juillet] à New York pour demander à l'ONU de prendre le relais. Le Premier ministre a plaidé devant le Conseil de sécurité pour obtenir le renfort des troupes de la MINUAR, la Mission des Nations unies au Rwanda.
- Edouard Balladur : "Ce que je suis venu dire aujourd'hui à la communauté internationale, au Conseil de sécurité, c'est tout d'abord que nous souhaitions que l'effort de la France soit relayé, dans les semaines qui viennent, par la communauté internationale. Et qu'un certain nombre de pays qui ont pris des engagements ou fait des promesses les mettent en œuvre".
- Mais l'ONU ne semble pas pressée de prendre la relève : aucun calendrier n'a été fixé et avant la fin du mois de juillet, seuls 2 000 Casques bleus seront opérationnels. La mission Turquoise se prolongera donc jusqu'au 22 août malgré les menaces du FPR qui a demandé aux Français de quitter le Rwanda avant le 31 juillet.
- En attendant les troupes françaises devront assumer seules le coût humain de la guerre. Elles risquent très vite d'être débordées par le flot des réfugiés qui affluent par milliers dans leur zone de sécurité. Selon la Croix-Rouge, bientôt trois millions de Rwandais devront être assistés.