Résumé
- Selon l'organisation humanitaire Médecins sans frontières Belgique, 80 000 réfugiés rwandais auraient trouvé la mort depuis la mi-juillet dans les camps du Zaïre. Dans ces camps, la dysenterie a malheureusement pris la relève du choléra. Et pour beaucoup de médecins, le pire reste à venir.
- Toutes les distributions d'eau ne provoquent pas ce genre d'incident mais ils sont de plus en plus fréquents. Dans la ville de Goma, la tension est montée d'un cran : les Zaïrois disputent aux Rwandais l'eau potable. Question de survie pour les uns et les autres. Après le choléra, la dysenterie commence à faucher la population et la désorganisation facilite la transmission de la maladie. Les pieds dans l'eau souillée et polluée, ces femmes et ces enfants attendent des heures pour un jerrican.
- Et le lac Kivu attire toujours les plus démunis qui ne reçoivent pas d'eau. Ils se condamnent eux-mêmes. Mais que faire d'autre quand le choix est entre mourir de soif ou de dysenterie ?
- Dans le camp de Mugunga, la mortalité s'accroît une fois de plus. 60 000 personnes s'entassent dans des conditions d'hygiène indescriptibles et sont menacées par la dysenterie. Les aliments et l'eau, même purifiés, sont immédiatement contaminés. La pierre volcanique empêche toute construction de latrines. Et une nouvelle fois les plus faibles succombent. Les conditions de vie se dégradent.
- Il est vrai que l'ex-armée gouvernementale ne facilite pas le travail des organisations internationales : elle empêche encore le retour des réfugiés au Rwanda.
- La lutte contre la dysenterie est une des plus difficiles : le bacille actuel résiste à tous les médicaments et aux soins intensifs. Le diagnostic pour ces enfants qui souffrent de malnutrition et de diarrhée est pessimiste : cinq sont déjà morts.