À 54:08, Vincent Duclert déclare : «
Le travail mené avec mon équipe sur le génocide des Tutsi a montré que certains officiers de l'opération Turquoise ont très vite compris qu'ils devaient arrêter le génocide qui avait encore lieu dans ces régions, notamment à Kibuye, en maintenant la force armée contre les génocidaires. Ils l'ont fait parfois trop tard. Il y a ce terrible évènement de Bisesero, trois jours perdus. Ça on en est tout à fait conscients. Mais c'est vrai aussi que certains officiers français ont compris que leur objectif, ce n'était pas d'attaquer le FPR mais de s'opposer aux génocidaires ». On cherchera vainement parmi les archives disponibles les documents venant corroborer une telle affirmation. Au contraire, ceux-ci montrent que les officiers continuent à collaborer avec les organisateurs des massacres au lieu de les arrêter, comme
le colonel Sartre avec le bourgmestre de Gishyita, ou à
combattre uniquement le FPR.