Résumé
- Au Rwanda, alors que Kigali et Butare sont désormais aux mains du FPR, les Français ont mis en place hier [4 juillet] une zone humanitaire dans le Sud-Ouest du pays. Mais le risque d'affrontement avec les éléments avancés des rebelles est chaque jour plus important.
- Leur mission ne se limite plus seulement à un devoir strictement humanitaire comme recenser et protéger les populations civiles. Depuis hier [4 juillet] leur champ d'action s'est élargi : les militaires français pourront recourir à la force si nécessaire pour arrêter la progression vers l'Ouest du Front patriotique rwandais.
- Car Kigali, la capitale, et Butare, la deuxième ville du Rwanda, sont tombées hier [4 juillet]. Les rebelles se dirigent désormais vers des secteurs où sont déployées les unités de l'opération Turquoise.
- À Gikongoro, à une trentaine de kilomètres de Butare, le PC de l'opération. Réunion d'état-major. Les parachutistes ont renforcé leurs positions. Ce matin 300 renforts ont rejoint les 150 militaires déjà présents autour d'un périmètre de 10 kilomètres que les rebelles du FPR ne sont pas autorisés à franchir.
- Amiral Lanxade, chef d'état-major : "Les ordres qui ont été donnés aux forces françaises sont d'assurer l'intégrité de la Zone humanitaire sûre. C'est tout. Et de permettre à l'action humanitaire de se développer. Il y a seulement un aménagement des ordres compte tenu de l'évolution de la situation !".
- Changement de cap que dénonce le FPR : il répète que la France est aujourd'hui bien loin de la mission humanitaire qu'elle s'était vue attribuer par les Nations unies.