Résumé
- Edouard Balladur cet après-midi devant le Conseil de sécurité des Nations unis. Accompagné par le ministre des Affaires étrangères, le Premier ministre demandera à l'ONU de remplacer avant la fin juillet les forces françaises par des Casques bleus ainsi qu'une aide humanitaire d'urgence.
- Ils sont près d'un million à fuir ainsi l'avancée du Front patriotique rwandais. L'un des plus impressionnants exodes de l'histoire. Ils sont pour la plupart hutu, femmes, enfants, vieillards et miliciens perdus de l'ancien régime.
- Une marée humaine jetée sur les routes, fuyant les combats mais aussi les cruautés qu'une propagande bien orchestrée prête aux rebelles rwandais. Nous sommes à Rushashi, à 40 kilomètres de l'Ouest de Kigali, la capitale, désormais aux mains du Front patriotique.
- Ils affluent ainsi vers la zone humanitaire contrôlée par les militaires français, espérant trouver protection et nourriture. Mais seuls deux camps de la zone française sont en effet dotés d'une assistance humanitaire internationale.
- Ici, dans cet hôpital de campagne, on prodigue des soins aux civils et aux militaires. Mais reste l'énorme problème alimentaire : les besoins sont estimés à plus de 500 tonnes de vivres par jour. Impossible à acheminer sans une mobilisation des organisations humanitaires.
- En moins d'une semaine, le nombre des réfugiés dans l'Ouest du Rwanda est passé de 800 000 à 1 million et demi.