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Mise à jour :
2 août 2023 Anglais

L'arrivée des Tutsi dans Kigali, dont l'ethnie a été massacrée par les forces gouvernementales dominées par les Hutu, n'annonce rien de bon

Fiche Numéro 31786

Numéro
31786
Auteur
Matausch, Catherine
Auteur
Dumont, Joël-François
Date
29 mai 1994
Amj
19940529
Heure
19:30:00
Fuseau horaire
CEST
Surtitre
Journal de 19 heures 30
Titre
L'arrivée des Tutsi dans Kigali, dont l'ethnie a été massacrée par les forces gouvernementales dominées par les Hutu, n'annonce rien de bon
Soustitre
Devant la violence des combats, la Mission d'assistance de l'ONU a dû interrompre l'évacuation des civils.
Taille
20537 octets
Nb. pages
2
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Résumé
- Kigali aux mains des rebelles tutsi. Le gouvernement avait déjà quitté la capitale du Rwanda pour se réfugier à une cinquantaine de kilomètres de là. Aujourd'hui encore, il a dû prendre la fuite.
- Kigali, sous les attaques du Front patriotique, serait tombée en effet aujourd'hui. Les rebelles tutsi venus du nord se prépareraient donc à faire leur entrée dans une capitale vidée de sa population.
- Les membres du Gouvernement intérimaire, installés depuis le 12 avril dernier à Gitarama, auraient même trouvé refuge à Kibuye en bordure du lac Kivu.
- Devant la violence des combats, la Mission d'assistance de l'ONU a dû interrompre cet après-midi l'évacuation de civils regroupés sur le stade.
- Actuellement 400 000 Rwandais, des Hutu pour la plupart, tenteraient de fuir par le Sud. L'arrivée des Tutsi, dont l'ethnie a été massacrée par les forces gouvernementales dominées par les Hutu, n'annonçant rien de bon. La guerre civile au Rwanda aurait déjà fait 500 000 morts et des centaines de milliers de réfugiés se trouvent déjà dans les pays voisins.
- Il resterait encore 40 000 personnes à Kigali sans eau et sans nourriture. L'hôpital de la Croix-Rouge continue cependant d'accueillir les blessés avec des moyens de fortune. Dr John Sundin, chirurgien CICR : "Devant l'intensité des attaques au mortier nous n'avons pu procéder à aucune opération ces trois derniers jours. Chaque jour nous recevons ici 30 à 40 blessés et nous n'avons même plus le matériel nécessaire pour procéder aux soins".
- Sur le terrain l'ONU a donc suspendu ses évacuations de civils déplacés à la périphérie de la capitale vers des zones jugées plus sûres. Les opérations pourraient reprendre demain [30 mai] au moment où doit s'ouvrir à Kigali des pourparlers de paix entre rebelles du FPR et forces gouvernementales.