Commentaire
Cette note du colonel Delort, précédemment commandant de l'opération militaire française au Rwanda qui a sauvé le régime Habyarimana en février-mars, décrit exactement ce qui va se passer en avril 1994. Le projet de coup d'État et d'élimination du Président Habyarimana est donc connu à l'état-major de l'armée française. Le qualificatif « dangereux » traduit le dissentiment des militaires français vis-à-vis de ces accords d'Arusha. Faut-il relever que la nouvelle de cet accord sur l'intégration des deux armées est apprise par Radio France internationale et non par la diplomatie française qui semble absente d'Arusha ?