Résumé
- Bernard Kouchner : "Vous savez au Rwanda, il y a plein de gens qui meurent. Et puis ailleurs aussi. Et il faut intervenir aussi. Alors, s'il vous plaît, considérez non seulement que l'urgence c'est Sarajevo mais que l'urgence c'est de bâtir un système de prévention qui s'appelle le droit d'ingérence, sur lequel nous nous battons tous depuis des années. […] Je n'admets pas ce 'vous' des intellectuels qui d'un seul coup se sépareraient parce qu'ils auraient la vérité. C'est un peu facile d'attaquer ses amis les plus proches. François Mitterrand, qui a fait beaucoup aux côtés de l'ONU pour ce qui s'est passé à Sarajevo, n'est pas l'ennemi désigné. C'est pas lui qui fait les massacres".
- André Glucksmann : "Si nous ne mettons pas en question la politique de François Mitterrand qui donne des armes aux Rwandais, que tu qualifies toi-même de 'fascistes', au gouvernement du Rwanda, et qui refuse les armes à ceux qui défendent leur vie, leurs femmes contre des viols en Bosnie, si nous ne remettons pas en cause la politique de François Mitterrand depuis trois ans, jamais ça ne changera ! Or vous préparez les élections présidentielles et ça, ça vous empêche de remettre en cause la politique de François Mitterrand".