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Mise à jour :
25 août 2023 Anglais

François Léotard : « Notre volonté, c'est de ne pas faire d'interposition. Il faut que chacun le comprenne, ceux qui massacrent et ceux qui envisagent de dominer ce pays alors qu'ils sont minoritaires »

Fiche Numéro 3514

Numéro
3514
Auteur
Poivre d'Arvor, Patrick
Auteur
Faucon, Régis
Auteur
Renouil, Sébastien
Auteur
Nakad, Nahida
Auteur
Hémart, Gilles
Auteur
Pons, Nellie
Auteur
Bazin, Laurent
Auteur
Bonnemain, Marie-Laure
Date
29 juin 1994
Amj
19940629
Heure
20:00:00
Fuseau horaire
CEST
Surtitre
Journal de 20 heures [11:28]
Titre
François Léotard : « Notre volonté, c'est de ne pas faire d'interposition. Il faut que chacun le comprenne, ceux qui massacrent et ceux qui envisagent de dominer ce pays alors qu'ils sont minoritaires »
Soustitre
Paul Barril accuse le FPR d'être à l'origine d'un complot contre le Rwanda. Et ce avant même le début d'une enquête qu'il réclame.
Nom fichier
Taille
34072230 octets
Source
TF1
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Résumé
- À Goma un orphelinat tenu par une association basée en Bretagne a recueilli des bébés originaires de Nyundo au Rwanda.
- François Léotard a visité le camp de réfugiés de Nyarushishi au sud du Rwanda. 8 000 Tutsi ont fui les massacres et se sont installés ici.
- 1 000 soldats français en tout devraient s'installer sur le territoire rwandais. Il y en a actuellement moins de 300. Ils s'approchent un peu plus chaque jour de la ligne de front [direction de Bisesero].
- François Léotard : "La progression des forces continue à se faire. En une semaine nous sommes maintenant 1 500, ici, au Zaïre et au Rwanda. Les forces françaises qui sont ici ont déjà sauvé de nombreuses personnes. Et leur seule présence dissuade les agresseurs potentiels. Nous avons besoin d'autres pays, africains bien sûr, mais européens aussi. C'est la raison pour laquelle la France poursuit, par sa diplomatie, cet appel à la communauté internationale. […] Nous avons toujours dit que nous souhaitions garder le contact avec chacune des factions. Et c'est tout à fait important pour montrer la volonté qui est la nôtre de ne pas faire d'interposition à l'intérieur même du conflit. Il faut que chacun le comprenne : ceux qui se battent, ceux qui massacrent et ceux qui envisagent de dominer ce pays alors qu'ils sont minoritaires. Les uns et les autres doivent comprendre que notre seul objectif est d'abord de sauver des vies humaines, ensuite de rétablir le dialogue politique. […] Pour l'instant ça n'est pas notre intention d'aller jusqu'à Kigali. Les moyens que nous mettons en œuvre sont à l'heure qu'il est encore très limités. Et nous ne pouvons pas seuls accomplir la totalité des missions qui seraient nécessaires. Ce défi est immense. Et seule la communauté internationale peut nous aider à le résoudre. […] Nous avons toujours dit que l'opération Turquoise devait rester dans une période limitée. Le gouvernement français le souhaite. Nous faisons tous nos efforts pour qu'une partie au moins de la force des Nations unies puisse venir entre temps".
- L'ancien commandant du GIGN Paul Barril affirme détenir les éléments qui permettraient d'identifier les auteurs de l'attentat qui a coûté la vie le 6 avril aux Présidents rwandais et burundais, et notamment la boîte noire du Falcon-50. Toutefois, après examen des images de la pièce métallique, les ingénieurs de Dassault ont déclaré que cette boîte de couleur noire est une antenne Omega servant à la radionavigation. En aucun cas un enregistreur vocal, communément appelé boîte noire. Quant aux numéros, ils ne permettent pas de dire s'il s'agit ou non de l'avion présidentiel.
- La mission de l'ex capitaine est plus vaste puisqu'il est chargé de trouver les auteurs et les commanditaires de l'attentat qui a provoqué la mort du Président Habyarimana. Une mission que lui a confié la veuve du Président rwandais qui dément toute intervention de l'Élysée dans le choix de Paul Barril pour mener cette enquête.
- Et c'est ainsi que réapparaît l'ex super-gendarme dont le nom évoque en France des affaires troubles. Une apparition d'autant plus surprenante qu'avant même le début d'une enquête qu'il réclame, Paul Barril accuse le FPR d'être à l'origine d'un complot contre le Rwanda. Accusation dont ne semble pas s'émouvoir outre-mesure le représentant du FPR en France, François Rutayisire.