Résumé
La MINUAR éprouve de sérieuses difficultés à accomplir sa mission, en raison notamment des barrages dressés dans la ville par l'armée rwandaise. Celle-ci pourrait être appelée par le Conseil de sécurité à coopérer avec la MINUAR.
Commentaire
La relation des évènements faite par l'ambassadeur de France est celle d'un coup d'État exécuté froidement par l'armée rwandaise et la garde présidentielle. Le diplomate n'emploie pas ce mot mais parle de « vide institutionnel » alors que dans la nuit, le général Dallaire, chef des Casques bleus de l'ONU, priait les chefs militaires rwandais de reconnaître l'autorité du Premier ministre, Madame Uwilingiyimana. Se limitant à dire que celle-ci a été arrêtée et constatant le vide institutionnel, l'ambassadeur Marlaud entérine le coup d'État. Son constat de l'incapacité de la MINUAR et sa recommandation d'un appel du Conseil de sécurité n'est qu'une manière de se défausser de ses responsabilités. Cependant, l'ambassadeur reconnaît toujours que Monsieur Twagiramungu est le futur Premier ministre.