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Mise à jour :
2 août 2023 Anglais

Les dirigeants du FPR ont fait savoir qu'ils étaient d'accord pour l'envoi de nouveaux Casques bleus au Rwanda. Mais ils s'opposent formellement à toute participation de militaires français

Fiche Numéro 31530

Numéro
31530
Auteur
Masure, Bruno
Auteur
Rochot, Philippe
Date
29 mai 1994
Amj
19940529
Heure
20:00:00
Fuseau horaire
CEST
Surtitre
Journal de 20 heures [2:32]
Titre
Les dirigeants du FPR ont fait savoir qu'ils étaient d'accord pour l'envoi de nouveaux Casques bleus au Rwanda. Mais ils s'opposent formellement à toute participation de militaires français
Soustitre
Paris est accusé d'avoir soutenu le régime du Président Habyarimana.
Taille
11438024 octets
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Résumé
- Le Rwanda plus que jamais déchiré par la guerre civile. Une partie du gouvernement fuit devant l'avancée des troupes rebelles du Front patriotique. Et les derniers combats autour de la capitale Kigali ont provoqué l'exode de plusieurs centaines de milliers de Rwandais démunis de tout.
- L'insécurité générale a contraint les rares Casques bleus sur place à suspendre l'évacuation des civils qui sont actuellement bloqués derrière les lignes de combat.
- Les dirigeants rebelles ont fait savoir il y a quelques jours qu'ils étaient d'accord pour l'envoi de nouveaux Casques bleus au Rwanda. Mais les dirigeants du FPR s'opposent formellement à toute participation de militaires français.
- Kigali, trois jours après la mort des Présidents du Rwanda et du Burundi : 191 parachutistes français débarquent dans le but unique d'évacuer les ressortissants étrangers.
- Mais ça n'est pas la première fois que l'armée française met le pied sur le sol du Rwanda. En octobre 90, 150 soldats sont déjà venus pour évacuer les étrangers pendant l'offensive du Front patriotique. Mais ces hommes sont restés au Rwanda à la demande du Président Habyarimana. Ils seront même 700 et ne partiront qu'en 93.
- Le Président rwandais et la France ont toujours démenti la participation des soldats français aux combats contre le Front patriotique. Ils n'étaient là, dit le général Habyarimana, que pour protéger leurs ressortissants.
- Aujourd'hui pourtant, Paris est accusé d'avoir soutenu le régime du Président Habyarimana. Ceux qui montrent la France du doigt rappellent que les soldats rwandais ont été formés jusqu'au mois d'avril dernier par plus de 70 instructeurs militaires français. Notre pays s'est trouvé pris au piège des accords passés.
- Philippe Bohn, "Expert Afrique" : "On ne s'est pas rendu compte de la nature de ce régime. Et que les accords de coopération logiques et normaux que l'on avait avec ce pays se sont retrouvés dans un contexte qui n'était pas celui que la France aurait souhaité".
- De même la France avait offert au Président rwandais le Falcon 50 où il a trouvé la mort le 6 avril dernier avec ses trois membres d'équipage, également Français, sur l'aéroport de Kigali.
- Paris a également pris en charge le voyage de la famille présidentielle qui a trouvé refuge en France après avoir évacué le Rwanda sous protection française.
- Voilà pourquoi l'opposition au régime rwandais pénètre aujourd'hui dans Kigali. Le Front patriotique ne veut pas des Casques bleus français. Soutenu par l'Ouganda et le camp anglophone en Afrique, ces hommes prennent aujourd'hui leur revanche. La France sera sans doute tenue à l'écart d'un règlement politique.
Commentaire
Le JT de 20 heures de France 2 du 29 mai 1994 est visible dans son intégralité ici : https://www.youtube.com/watch?v=HbgfNxDkHh0