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Mise à jour :
4 septembre 2025 Anglais

Selon les militaires français, ce sont au total 1 200 000 Rwandais qui sont poussés sur les routes par crainte de nouveaux massacres

Fiche Numéro 35364

Numéro
35364
Auteur
Masure, Bruno
Auteur
Lemasson, Éric
Auteur
Duquesne, Benoît
Date
9 juillet 1994
Amj
19940709
Heure
20:00:00
Fuseau horaire
CEST
Surtitre
Journal de 20 heures
Titre
Selon les militaires français, ce sont au total 1 200 000 Rwandais qui sont poussés sur les routes par crainte de nouveaux massacres
Soustitre
Des officiers parmi les plus influents de l'armée gouvernementale viennent de publier une déclaration solennelle appelant à la réconciliation nationale.
Taille
23626 octets
Nb. pages
3
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
fr
Résumé
- La guerre au Rwanda : les combattants du Front patriotique restent toujours à la limite de la zone humanitaire créée par les Français dans le Sud-Ouest du pays. Le grand problème reste plus que jamais l'afflux dramatique de réfugiés dans cette zone.
- Ils sont des dizaines de milliers, silencieux et apeurés. Ils fuient. Des réfugiés hutu qui fuient l'avancée des troupes du FPR en faisant route vers l'Ouest vers la frontière du Zaïre, vers espèrent-ils un peu de sécurité.
- Ces images ont été tournées hier [8 juillet]. Nous sommes à Rushashi, 40 kilomètres à l'Ouest de Kigali, dans la dernière zone encore contrôlée par les forces gouvernementales hutu. La seule région du Rwanda où le FPR peut encore avancer. Les Français n'ont pour l'instant pas l'intention d'en assurer le contrôle, leur zone de sécurité se situe plus au sud.
- Ici aucune organisation humanitaire ne vient encore en aide à cette population, qui s'accumule trop vite pour que quiconque n'ait le temps d'organiser des secours.
- Ces réfugiés s'entasseront bientôt le long de la frontière zaïroise. Et selon les militaires français, au total ce sont 1 200 000 Rwandais qui sont ainsi poussés sur les routes par la crainte de nouveaux massacres.
- Sur le plan politique, l'émissaire des Nations unies, sur place, a rencontré des représentants du Gouvernement intérimaire pour négocier un cessez-le-feu.
- Il n'y aura peut-être pas besoin de trêve au Rwanda faute de combattants. Les militaires encore fidèles au Gouvernement intérimaire semblent en effet le lâcher. Des officiers parmi les plus influents de l'armée gouvernementale viennent en effet de publier une déclaration solennelle appelant à la réconciliation nationale.
- Cet homme est général de brigade. Il a surtout été pendant des années aux côtés du Président assassiné Habyarimana. D'abord au ministère de la Défense, ensuite à la présidence.
- Aujourd'hui il commande l'École supérieure militaire de Kigali, repliée près de Gikongoro. Et pour la première fois il parle et signe un texte avec d'autres officiers supérieurs. Une sorte d'appel où il est question d'arrêt des combats, de négociations avec le FPR et de condamnation du génocide, n'en déplaise au gouvernement de plus en plus provisoire de Gisenyi.
- Général de brigade Léonidas Rusatira : "De l'intérieur nous dénonçons, nous, et nous condamnons officiellement le génocide et tous les autres crimes qui ont été commis dans ce pays. Il y a eu assez de morts, assez de destructions, assez de dégâts tant humains que matériels. Il faut que la guerre finisse !".
- Mais quel est le poids de ce général et de son armée d'adolescents dans une zone où ses troupes ne se battent plus ? Une zone dont seuls les Français explorent encore les frontières pour constater l'avancée du FPR.
- Des civils continuent d'affluer par centaines de milliers dans la zone française dans l'attente d'une aide humanitaire qui tarde à arriver.
Commentaire
Le JT de 20 heures de France 2 du 9 juillet 1994 est visible dans son intégralité ici : https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cab05083573/f2-le-journal-20h-emission-du-9-juillet-1994