Résumé
- Les forces gouvernementales du Rwanda n'ont pas hésité à bombarder le stade de Kigali où se trouvaient des milliers de réfugiés.
- Exécutés à la machette : ces corps sont ceux de civils appartenant pour la plupart à la minorité tutsi. Nous sommes dans les environs de Kigali et les Hutu contrôlent l'identité de tous les passants aux barrages. Gare à celui qui n'appartient pas à la bonne ethnie.
- La majorité des étrangers ont été évacués la semaine dernière et les crimes se déroulent à présent sans témoin. Les 420 Casques bleus belges ont quitté le Rwanda aujourd'hui. Les 1 500 soldats de l'ONU restant devraient partir dans quelques jours.
- L'armée rwandaise se bat contre les rebelles du Front patriotique pour le contrôle de la capitale Kigali. Le gouvernement rwandais, ou ce qu'il en reste, s'est réfugié dans une école à la frontière du Burundi. Jean Kambanda, "Premier ministre rwandais" : "Je pense que le gouvernement ici représente la population. Et c'est la population, aujourd'hui, qui contrôle la paix".
- De leur côté, les Tutsi fuient vers le Burundi mais les affrontements avec les Hutu ont aussi gagné le pays voisin alors que jusque-là, il était épargné par les massacres. La Croix-Rouge estime que 400 000 personnes ont été déplacées depuis le début des combats. Et sur la route de Kigali à Bujumbura, la capitale du Burundi, il n'est pas rare de croiser des réfugiés des deux ethnies, unis dans la même détresse et fuyant les massacres.