Résumé
- Alain Juppé lance un cri d'alarme à propos du Rwanda. Le ministre des Affaires étrangères a réuni les représentants des 17 organisations non gouvernementales pour évoquer la situation catastrophique de ce pays. Il réclame aux ONG d'intensifier leur action. Selon son estimation, il faut 500 tonnes d'aide alimentaire acheminée chaque jour.
- Edouard Balladur s'en fera d'ailleurs l'écho lundi [11 juillet] à New York où il s'adressera au Conseil de sécurité des Nations unies.
- Sur le terrain on constate une poussée des soldats du FPR qui ne sont plus qu'à trois kilomètres du poste français le plus avancé. Mais pour le moment la zone humanitaire est respectée. Des milliers de personnes y affluent. Et pour éviter que certains miliciens hutu ne s'y infiltrent, les militaires français multiplient les opérations de désarmement.
- Dans cette petite commune de Mubuga aux confins de la zone de sécurité française, la mission du capitaine Hervé et de ses hommes est de récupérer les armes, de faire le tri entre gendarmes, militaires des Forces armées rwandaises qui fuient avec les réfugiés, membres de la défense civile. Et puis les autres, tous les autres. Ceux à qui les circonstances et la guerre ont fourni une arme pour leur sécurité ou pour l'insécurité d'autrui.
- Un militaire français au béret rouge : "Suite à notre premier passage, le message a été lancé à la population comme quoi on irait rechercher des civils en armes. On leur a demandé de cacher les armes".
- Ces deux-là n'ont visiblement pas entendu la consigne. Ils se promenaient tranquillement parmi la foule avec leur attirail. Fouille, explications. S'ils veulent récupérer tout ça ils devront aller à Gikongoro s'expliquer à la préfecture.
- Et la moisson continue, de plus en plus fructueuse. Des armes, disent les réfugiés, ont été distribuées en grand nombre avant la prise de Butare. Maintenant Butare est tombée et pour les Français, si l'on veut que cette zone devienne un lieu de sécurité, il est temps de les rendre.