Résumé
- La France lance l'opération Amaryllis au Rwanda. Il s'agit d'évacuer les étrangers, parmi lesquels 600 Français et 1 500 Belges. Plusieurs centaines de parachutistes français venus de Centrafrique se sont déployés autour de l'aéroport de Kigali. Les rebelles rejettent le Gouvernement intérimaire. Après trois jours de chaos, la capitale était plus calme aujourd'hui.
- La ronde des Transall s'est poursuivie cet après-midi à Kigali. 200 hommes supplémentaires sont venus épauler ceux débarqués ce matin. Objectif : tenir cet aéroport afin de permettre l'éventuelle évacuation des ressortissants français et européens.
- Pour leur part, Belges et Américains ont eux aussi prépositionné des forces au Burundi, qui est tout proche.
À Paris ce soir, le Front patriotique rwandais lance un avertissement : les troupes françaises ne doivent s'occuper que de leurs ressortissants, sans en aucun cas intervenir contre le FPR. François Rutayisire, "représentant F.P.R. en France" : "Tous ceux qui se mettraient en travers des forces du FPR qui veulent éliminer la garde présidentielle, le FPR n'hésitera pas à se battre".
- La situation reste incertaine ce soir à Kigali : les Forces armées rwandaises bloquent à nouveau l'aéroport. Elles veulent s'opposer à l'atterrissage des avions belges.
- Amiral Lanxade : "Nous avons besoin de moyens supplémentaires que nous sommes en train d'acheminer pour assurer ce transfert en sécurité. La situation est préoccupante mais nous disposons maintenant des moyens sur place de faire face à l'urgence".
- Ce soir toujours, l'ONU, qui a des Casques bleus au Rwanda, suit la situation heure par heure. Le représentant français au Conseil de sécurité espère, à l'instant à New York, que la situation est stabilisée, que le nouveau gouvernement tienne la situation en main sans en être toutefois complètement sûr.
- Le Quai d'Orsay a mis deux numéros de téléphone à la disposition de ceux qui ont de la famille ou des proches au Rwanda.