Résumé
- À Kigali au Rwanda, les affrontements se sont poursuivis hier [13 avril] entre rebelles tutsi et Hutu. Et pourtant aujourd'hui un cessez-le-feu pourrait se conclure sous les auspices de l'ONU.
- Cette colonne de soldats belges est venue sauver 18 ressortissants étrangers réfugiés au nord de Kigali. Dans un hôpital psychiatrique assiégé depuis la veille par des bandes hutu, les militaires vont découvrir l'horreur quotidienne de cette guerre. Un homme noir interpelle un soldat belge : "Depuis trois jours, y a déjà des cadavres là-dedans ! Il y a énormément de blessés ! Y a 300 personnes, hommes, femmes, vieillards…".
- Mains levées en signe de paix, 500 membres de l'ethnie tutsi demandent de l'aide. En vain. Les soldats belges n'accompliront que leur mission : seuls les 18 étrangers seront évacués, choqués.
- Un des Blancs l'avouera ensuite : cette évacuation signifie la mort pour la plupart des Tutsi restés sur place. Car c'est bien la teneur du message que les belligérants rwandais ont adressé aux militaires étrangers : tout le monde doit être parti sous 48 heures. Après, ils règleront leurs comptes entre eux.
- Déjà 20 000 soldats du Front patriotique rwandais sont entrés dans Kigali. Les combats s'intensifient autour de l'aéroport. Les Tutsi, en passe de prendre le pouvoir, attendraient le départ des derniers étrangers pour donner l'assaut final.