Résumé
- Au Rwanda dans un pays qui pue la mort, comme témoignent tous ceux qui en reviennent, de violents combats ont encore eu lieu ce matin à Kigali. Et pourtant, une trêve de deux jours devait être observée pendant la visite d'un émissaire de l'ONU.
- Les rebelles du Front patriotique rwandais s'exhibent devant les caméras, le sourire aux lèvres. Fiers de leur avancée sur Kigali, avec sur la route la prise déterminante de l'aéroport et du camp militaire voisin de Kanombe. Deux sites bombardés depuis plusieurs semaines.
- Depuis jeudi [19 mai] aucun vol des Nations unies n'a pu atterrir en raison de la pluie d'obus qui n'a cessé de s'abattre dans la région.
- Mais aujourd'hui et demain [24 mai], les bruits sourds des bombardements devraient s'interrompre. Le résultat d'une trêve que rebelles et forces gouvernementales se seraient engagés à observer dès 8 heures ce matin pendant la visite d'un émissaire du secrétaire général de l'ONU.
- L'envoyé spécial des Nations unies doit trouver un terrain d'entente avec les rebelles pour démarrer une opération humanitaire de grande envergure. En un mois et demi de combats, 200 000 personnes ont été massacrées. Et plus de 500 000 autres ont dû fuir le pays en ruine.