Résumé
- Les Français à pied d'œuvre entre le Rwanda et le Zaïre. Première opération en territoire rwandais pour secourir des réfugiés tutsi. Des soldats sénégalais devraient bientôt rejoindre les effectifs français. Le Front patriotique rwandais continue de dénoncer l'opération mais rencontre des émissaires français.
- Au-delà des critiques et des réticences, jusqu'où l'intervention française s'inscrit-elle dans le cadre des Nations unies ? Comment préparer une solution politique ? Du droit d'ingérence à la prévention des conflits, comment éviter à chaque fois après les massacres la politique du pire ? Le secrétaire général des Nations unies Boutros Boutros-Ghali est ce soir notre invité.
- Après trois mois de massacres et quelques jours de controverses, l'opération humanitaire de l'armée française au Rwanda a donc été déclenchée aujourd'hui. Nom de code : "opération Turquoise".
- 14 h 30 cet après midi : les premiers soldats français de l'opération Turquoise passent le Zaïre et entrent au Rwanda. Un détachement de reconnaissance atteint Gisenyi sans rencontrer d'opposition. Au même moment plusieurs dizaines d'hommes, équipés de blindés légers, quittent Bukavu. Destination : Cyangugu au sud-ouest du Rwanda.
- Leur mission est de porter assistance à 8 000 réfugiés tutsi encerclés par des troupes hutu du gouvernement rwandais. La priorité est d'évaluer la situation, de créer un climat de sécurité, d'aider le travail des organisations humanitaires.
- Les soldats français ont l'autorisation d'utiliser les armes pour éviter de nouveaux massacres. Au total 2 500 hommes sont mobilisés, uniquement des engagés, et essentiellement des troupes de marine et des légionnaires.
- Ce soir 500 militaires français sont à pied d'œuvre à la frontière du Zaïre. Toute la journée, des troupes et du matériel ont embarqué en France pour les rejoindre. À Istres, près de Marseille, mais aussi à Roissy où les passagers ont eu la surprise de voir arriver les soldats en salle d'enregistrement.
- Le ministère de la Défense précise que Turquoise se déroule comme prévu. Un hôpital militaire sera bientôt installé près de la zone d'action.