Résumé
- "Le Rwanda est en proie à un véritable génocide" : c'est en ces termes que le rapporteur de l'ONU a qualifié les massacres de Tutsi. René Degni-Ségui a également réclamé la création d'un tribunal international pour juger les responsables de ces atrocités.
- Les soldats français, dans le cadre de l'opération Turquoise, tentent d'arracher les blessés à la mort. Ce soir les premières évacuations ont débuté.
- Il a été blessé à coup de hache et de machette. Il n'a même pas 10 ans. Avec lui 18 enfants, tous évacués de la région sud de Kibuye au Rwanda, où ils s'étaient réfugiés pour fuir les massacres. C'est une patrouille française qui les a trouvés. Cachés dans la montagne, espérant ne plus rencontrer ceux de l'autre ethnie qui les poursuit nuit et jour et qui n'hésite pas à mettre à mort des enfants. Lieutenant-colonel Bolelli : "Nous avons localisé les blessés les plus graves. Et à partir de là nous les évacuons. Nous continuerons en principe l'évacuation demain matin. Ce soir nous aurons évacués 96 blessés".
- Ce sont les premiers blessés évacués sur la base arrière de l'opération Turquoise, à Goma, à la frontière du Zaïre. Cela faisait cinq jours que les médecins et infirmières de cet hôpital les attendaient, eux, et tous ceux qui n'osent pas sortir de leur cachette, terrés quelque part dans les collines à l'abri de la forêt.
- Environ 2 000 Tutsi sont réfugiés dans les collines de Bisesero depuis deux mois et demi. Ils sont menacés par des bandes de Hutu qui chaque jour accentuent un peu plus la pression. Au point que les commandos de marine français, qui sont sur place pour les protéger, ont demandé des renforts cet après-midi.