Titre
Les restes de l'armée gouvernementale, mêlés à des dizaines de milliers de réfugiés, se déplacent vers la zone baptisée « française »
Résumé
- Au Rwanda, pour la première fois depuis le début des combats, des réfugiés ont pu rentrer chez eux hier [10 juillet] à Kigali. Edouard Balladur demandera cet après-midi au Conseil de sécurité de l'ONU que soit assurée la relève des troupes françaises.
- Les soldats du Front patriotique rwandais sont peut-être jeunes mais la plupart sont déjà expérimentés. Lorsqu'ils rentrent dans Butare, la deuxième ville du pays conquise la semaine dernière, c'est en vainqueur qu'ils s'affichent.
- Devant les caméras de télévision, c'est avec une certaine assurance qu'ils montrent leur prise de guerre. Sans oublier de désigner les responsables du génocide, leurs ennemis, ceux qui ont tué en fuyant.
- À quelques kilomètres de là, sur une route, les fuyards, les restes de l'armée gouvernementale, mêlés à des dizaines de milliers de réfugiés qui continuent d'affluer.
- Une longue colonne en déroute, certains marchent depuis une semaine. Poussés par les combats, ils se déplacent vers l'Ouest du Rwanda, vers la zone baptisée "française". Il y a là des adultes, des invalides mais aussi beaucoup d'enfants perdus, apeurés et affamés. La situation humanitaire serait catastrophique.
- 18 jours après le début de son installation, l'opération Turquoise est bien en place. Edouard Balladur sera aujourd'hui aux Nations unies à New York. Il s'adressera aux pays membres sur l'avenir de la présence française au Rwanda et demandera aux Nations unies de prendre le relais.