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Mise à jour :
2 août 2023 Anglais

Rwanda : autopsie d'un génocide

Fiche Numéro 3418

Numéro
3418
Auteur
Cavada, Jean-Marie
Date
21 septembre 1994
Amj
19940921
Surtitre
La marche du siècle (dossier "Etats d'urgence")
Titre
Rwanda : autopsie d'un génocide
Taille
234720719 octets
Source
Type
Émission télévisée (vidéo)
Langue
FR
Résumé
Notice n° CPC94008085 Informations descriptives Titre propre : Rwanda: autopsie d'un génocide Titre collection : La marche du siècle Générique et auteurs Réalisateur : Lallemant, Philippe Producteur : Faiderbe, Sylvie Producteur : Cavada, Jean-Marie ; Producteur : Bertrand, Jean-Pierre Producteur : Le Dref, Bruno Producteur : Brusini, Hervé Producteur : Tierce, Dominique Présentateur : Cavada, Jean-Marie Descripteurs : Afrique ; Rwanda ; communauté (Hutu, Tutsi) ; massacre (génocide) ; France ; aide militaire Date : 21/09/1994 Durée 01H 09MIN 33SEC Résumé [partiel] : Jean-Marie Cavada présente le sujet de son émission spéciale consacrée au Rwanda. Ce reportage est le fruit d'une minutieuse enquête qui pointe d'un doigt accusateur la France qui a soutenu le pouvoir hutu en place au détriment des Tutsi. Les témoignages des victimes, les interviews des responsables qui nient avoir une quelconque responsabilité dans ces massacres, la découverte de documents tenus secrets jusqu'ici permettent de reconstituer l'histoire de ce pays. Des archives illustrent ce reportage. - 1/ Madeleine, réfugiée en France, retourne sur les lieux des massacres. Elle trouve des traces de corps, des combats dans l'église, des témoins racontent l'horreur des machettes. Un enfant est là qui a tout vu. Il est resté deux jours sous des cadavres. - 2/ Des amis qui ne se sont pas vus depuis des années se retrouvent. Thérèse retrouve la maison de son enfance, ou ce qu'il en reste. Ruines, sépulture de son père profanée (il a été tué en 1983), Thérèse parle avec des voisines dont l'une est la sœur d'un tueur. Une femme lui raconte les scènes de massacre : cet homme a tué sa mère, bu son sang. Thérèse note le nom des assassins. Luc de Heusch (ethnologue) raconte l'histoire de ces deux communautés (cf. archives). Au début il y avait interpénétration des deux groupes mais les Tutsi devinrent bientôt plus importants que les Hutu, devenue terre d'évangélisation. Les écoles n'accueillent plus que l'élite tutsi. Lorsqu'en 1950 l'Eglise sentit que les Tutsi mettaient en cause la convention qui l'unissait avec le gouvernement colonial, elle décida de s'intéresser de plus près à la communauté hutu défavorisée. En 1962, les Hutu gagnent les élections, les Tutsi s'exilent. Les tueries se succèdent (1963, 1966, 1972, 1990, 1992). Le père Théodore (paroisse de Byumba) et le père Butera (paroisse de Rutongo) avouent que certains prêtres catholiques appelaient la police pour faire massacrer des Tutsi. Même l'évêque qui, en tant que personnalité religieuse aurait pu empêcher des massacres, ne s'est pas déplacé. - 3/ En 1973, Juvénal Habyarimana devient président du Rwanda et la France un de ses partenaires privilégiés. Archives : de 1987 à 1990, Habyarimana est reçu par des personnalités européennes. A Kigali, après les massacres, les bureaux du ministère de la Défense sont déserts mais dans les tiroirs contiennent de multiples documents qui prouvent une coopération militaire active. A l'aide de documents confidentiels, tout le dispositif français de l'opération Noroît est dévoilé. En 1975, accord d'assistance militaire pour quatre millions de francs renouvelé en 1992. En octobre 90, le FPR pénètre au nord du pays, des parachutistes français stoppent cette rébellion. En 1990 nouvelle intervention, officiellement aucun coup de feu, officieusement une lettre les remercie pour leur intervention. 1991 nouvelle rébellion, nouvelle riposte. Alphonse Nkubito (ministre de la Justice) affirme que ce n'était un secret pour personne : les militaires se mettaient du cirage sur le visage mais ils oubliaient leur cou ! De nombreux documents attestent d'une assistance technique importante (110 instructeurs pour l'armée nationale et la gendarmerie).