Soustitre
L'historienne Julie d'Andurain, membre de la « commission sur le rôle et l'engagement de la France au Rwanda », a déclenché une vaste polémique par sa vision du génocide des Tutsis. Réagissant aux critiques dont elle est l'objet, elle parle à présent de l'extermination comme d'« une séquence au sein d'un ensemble plus vaste », et estime que « tous les génocides ne se valent pas ». Sa position devient intenable.
Résumé
L'article du Canard enchaîné du 28 octobre 2020 suscite la polémique à propos de l'historienne Julie d'Andurain qui a rédigé une notice sur l'opération Turquoise dans l'édition 2018 du Dictionnaire des opérations extérieures de l'armée française. Elle y commet de grossières erreurs factuelles et de nombreuses omissions. Au lieu de parler de génocide des Tutsi, elle évoque des « massacres entre Hutus et Tutsis ». C'est la participation de cette historienne à la commission sur le Rwanda présidée par Vincent Duclert qui pose problème. Mise en cause, Julie d'Andurain s'est dite victime d'un « lynchage médiatique » et a alerté ses collègues chercheurs. Trois associations de chercheurs ont publié un message de soutien. Suite à la protestation de deux historiens, Annette Becker et Jean-Pierre Chrétien, qui ont estimé que le texte de d'Andurain était « au cœur de la négation », la majorité des membres du bureau de la Société française d'histoire des outre-mers (SFHOM), qui avait pris la défense de d'Andurain, ont démissionné.