Résumé
Cet article examine depuis l'intérieur du Front patriotique rwandais un moment crucial du processus de sortie de crise post-génocide au Rwanda, « la révolte des cadres du FPR » en 1997 et 1998. Pour ce faire, il s'appuie sur la notion de « moments critiques », périodes de contingence politique durant lesquelles le champ des possibles s'élargit. La révolte des kada contre les pratiques néo-patrimoniales des dirigeants politiques et militaires de leur mouvement et des autres partis de la coalition gouvernementale a favorisé l'accession au pouvoir suprême de Paul Kagame ainsi qu'un profond changement de gouvernance.