Résumé
Dans ce courrier adressé au président du Conseil de sécurité de l'ONU, Colin Keating, Human Rights Watch attire l'attention sur le fait que « les autorités militaires rwandaises sont engagées dans une campagne systématique pour éliminer les Tutsis. La campagne organisée […] est devenue tellement concertée que nous pensons qu'elle constitue un génocide ». Ce courrier alerte sur le fait que les dernières lignes téléphoniques encore en fonctionnement au Rwanda ont été coupées et que le préfet de Butare, Jean-Baptiste Habyalimana, membre de l'opposition et Tutsi qui s'était opposé aux meurtres, a été retiré de son poste. Il a été remplacé par un militaire partisan de la ligne dure. Le courrier appelle le Conseil de sécurité à condamner nommément les responsables des atrocités et à les enjoindre d'y mettre fin, ainsi qu'à annoncer clairement qu'il y aura des conséquences à leurs actions. Le courrier demande également que la force de maintien de la paix des Nations Unies, la MINUAR, soit maintenue au Rwanda afin de « continuer à protéger les 20 000 à 25 000 Rwandais qui sont sous la protection de l'ONU ».