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Mise à jour :
2 août 2023 Anglais

Seeing the Genocide against the Tutsi through someone else's eyes: Prosthetic memory and Hotel Rwanda

Fiche Numéro 27682

Numéro
27682
Auteur
Hitchcott, Nicki
Date
September 2020
Amj
20200901
Titre
Seeing the Genocide against the Tutsi through someone else's eyes: Prosthetic memory and Hotel Rwanda
Taille
138960 octets
Nb. pages
14
Type
Article de revue
Langue
EN
Résumé
La théorie de la "mémoire prothétique" d'Alison Landsberg suggère que les souvenirs ne sont pas "possédés", c'est-à-dire qu'ils ne dépendent pas de l'expérience vécue, mais qu'ils peuvent plutôt résulter de l'engagement d'un individu avec une représentation médiatisée (par exemple, un film, un musée, une série télévisée, un roman). L'une des réponses culturelles de masse les plus connues du génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda est le long métrage de Terry George en 2004, "Hotel Rwanda". Si le film a été un énorme succès commercial, les témoignages de survivants rwandais brossent un tableau très différent de ce qui s'est passé dans le véritable "hôtel Rwanda" (l'hôtel des Mille Collines dans la capitale rwandaise de Kigali). Cet article examine les différentes versions de l'histoire du film "Hotel Rwanda" à travers le prisme de la mémoire prothétique et considère l'utilité de la théorie de Landsberg pour analyser les récits de mémoire du Rwanda ou à propos du Rwanda. Alors que Landsberg promeut les mémoires prothétiques comme "dans les meilleurs cas" capables de générer de l'empathie et des alliances politiques, l'auteure montre que, lorsque des représentations médiatisées de masse créent de faux "souvenirs" révisionnistes, cela peut avoir des conséquences néfastes pour les survivants de traumatismes. Après s'être concentrée sur les implications éthiques de ce que Landsberg décrit comme "voir à travers les yeux de quelqu'un d'autre", l'auteure conclut que la mémoire prothétique est un concept qui doit être traité avec prudence.