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Mise à jour :
2 août 2023 Anglais

Du génocide au Rwanda montrer toute l'horreur [Cet article reproduit le discours des auteurs du génocide des Tutsi]

Fiche Numéro 26993

Attention : ce document exprime l'idéologie des auteurs du génocide contre les Tutsi ou se montre tolérant à son égard.

Numéro
26993
Auteur
Léauthier, Alain
Date
18 septembre 2020
Amj
20200918
Surtitre
Le dossier
Titre
Du génocide au Rwanda montrer toute l'horreur [Cet article reproduit le discours des auteurs du génocide des Tutsi]
Soustitre
Une quête, un combat même, c'est ce que mène la journaliste canadienne Judi Rever depuis des années. Ce qui guide cette enquêtrice : décrypter le génocide au Rwanda dans toute sa complexité. Même quand celle-ci dérange. Son livre l'Eloge du sang, paraît cette semaine aux éditions Max Milo.
Pages
46-51
Taille
7549451 octets
Nb. pages
6
Source
Type
Article de journal
Langue
FR
Commentaire
La plupart des assertions de cet article sont inexactes ou biaisées.
Les USA n'ont pas soutenu le FPR avant la fin du génocide des Tutsi. En témoignent ces câbles de l'ambassadeur Rawson des 25 (01316) et 28 mars 1994 (01335) condamnant le refus du FPR d'inclure la CDR dans les institutions prévues par les accords d'Arusha et la fermeture de l'ambassade du Rwanda à Washington ordonnée seulement le 15 juillet 1994 (Warren Christopher 190358).
Certes, la France, n'a jamais rompu avec le Gouvernement intérimaire rwandais. Elle a seulement invité son représentant à quitter son siège au Conseil de sécurité (Ministère des Affaires étrangères, no 1991/DAM, Paris, 19 juillet 1994). Alors que leur responsabilité dans le génocide était connue, elle a laissé séjourner le président, le Premier Ministre, le ministre de la Défense dans la "zone humanitaire sûre" du 14 (TD Paris, 15 juillet 1994, signé Lapouge) au 18 juillet 1994 (Interrogatoire de Jean Kambanda, 22 mai 1998, cassette 76) et a organisé leur départ au Zaïre (Képi blanc, no 549, octobre 1994). Les militaires français de l'opération Turquoise ont laissé les tueurs emmener dans leur fuite plus d'un million de personnes, notamment dans la région volcanique de Goma où environ 40 000 d'entre eux sont morts du choléra en juillet. Pourtant, le mandat, que le Conseil de sécurité avait accordé dans sa résolution 935 du 22 juin 1994, enjoignait de protéger les populations en danger. Ainsi la manœuvre médiatique de l'opération Turquoise a pleinement réussi en faisant passer aux yeux des téléspectateurs les assassins et leurs complices pour les victimes du génocide.
Alors que s'effondrent les accusations de la justice française contre Paul Kagame pour avoir ordonné l'attentat contre l'avion du président (Renucci, 18 octobre 2018), l'implication de Français dans cet attentat devrait être à l'ordre du jour. Où sont donc passées les pièces de l'avion et les débris de missiles collectés par le commandant de Saint-Quentin sur les lieux du crash à Kigali (Lefort note 19, 20 octobre 1998) ?
Pour éviter ces interrogations douloureuses pour les Français, il est donc urgent de lancer une nouvelle manipulation médiatique. En dépit du non-lieu qui doit être prononcé, cette dame Judi Rever accrédite toujours la thèse de Kagame déclenchant le génocide pour prendre le pouvoir et affirme qu'il est responsable de tous les massacres en infiltrant ses hommes chez les Interahamwe !
Léauthier ici préfère insister sur les crimes que le FPR aurait commis au Congo-ex-Zaïre. Aldo Ajello, envoyé spécial de l'Union européenne pour l'Afrique centrale, rappelle que Kagame, à l'époque vice président, lui a demandé de « dire à la communauté internationale qu'elle devait veiller à désarmer les gens qui étaient dans les camps, séparer les vrais réfugiés, les gens de bonne foi, des génocidaires. Kagame répétait alors "si personne ne le fait, moi je vais m'en charger... A ma manière mais ne venez pas me critiquer" » (Colette Braeckman, 5 octobre 2010). Il vaut mieux parler des crimes de Kagame plutôt qu'évoquer le recours par la France à des tueurs serbes pour sauver son grand ami Mobutu (Thierry Charlier, 31 mai 1997).