Résumé
Membre du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), Denis Roux, chef d'escadron de gendarmerie, est envoyé au Rwanda comme conseiller technique auprès du commandant de la Garde présidentielle du 26 août 1991 à la fin août 1993. Il souligne qu'il n'est pas resté jusqu'au « génocide rwandais » et qu'il a pu être confondu avec son successeur auprès de la gendarmerie mobile [Gino Groult]. Il cesse officiellement de former la garde présidentielle fin 1992 et se consacre à la formation de la gendarmerie mobile mais il ajoute : « je ne m'occuperai ensuite de la garde présidentielle que de façon partielle ». Alors que celle-ci a été le fer de lance du génocide, Roux assure qu'« il n'a pas le sentiment d'avoir formé des génocidaires ». Accompagnant le Président Habyarimana lors de sa visite à Paris [17 juillet 1992], Mitterrand avertit Roux « du danger que représente Agathe, l'épouse ou plutôt "l'âme damnée" du président rwandais, réputée favorable à une solution radicale contre les Tutsis ».