Beaucoup d'enfants ont été transportés à l'hôpital de Gahini. Leurs parents ont été tués et ont les a retrouvés souvent affreusement mutilés parmi les cadavres

Amar, Paul

Olliéric, Dorothée

8 mai 1994

19940508

13:00:00

CEST

Journal de 13 heures

Beaucoup d'enfants ont été transportés à l'hôpital de Gahini. Leurs parents ont été tués et ont les a retrouvés souvent affreusement mutilés parmi les cadavres

Les rebelles sont aux portes de Kigali. Ils avaient pourtant annoncé qu'ils feraient taire les armes.

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France 2

INA

Transcription d'une émission de télévision

FR

- Au Rwanda le cessez-le-feu devait intervenir hier [7 mai] à minuit. Nous ne savons pas ce matin s'il est appliqué. Mais les images que nous avons reçues et qui datent d'avant la trêve espérée ne sont guère encourageantes.
- Les rebelles aux portes de Kigali. Ils avaient pourtant annoncé qu'ils feraient taire les armes. Mais c'est une pluie d'obus qui s'est abattue hier [7 mai] sur la capitale rwandaise.
- Le cessez-le-feu devait entrer en vigueur à minuit. Mais jusqu'à tard hier soir [7 mai] les combats se sont poursuivis.
- Ce matin, personne ne croit vraiment en une accalmie. D'autant que depuis une semaine les tirs n'ont pas cessé et les gouvernementaux seraient en train de recruter des civils par milliers pour faire front.
- Ceux qui ont pu ont quitté Kigali pour se réfugier un peu plus loin dans la ville de Gahini. Des enfants, beaucoup d'enfants ont été transportés à l'hôpital. Personne ne connaît leur nom ou leur âge. Leurs parents ont été tués et ont les a retrouvés souvent affreusement mutilés parmi les cadavres.
- Dans ce no man's land, il reste 400 Casques bleus. Ils étaient 2 500 il y a encore un mois. Personne ne souhaite s'interposer et les Occidentaux ont déjà prévenu : ils n'interviendront pas.
- Seuls au monde, les Rwandais poursuivent leur chemin vers nulle part.

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