Résumé
- La guerre en marche au Rwanda. Kigali, la capitale, a été presque calme aujourd'hui après trois jours de chaos. Mais les rebelles refusent le Gouvernement intérimaire. Des tirs sporadiques dans la ville, où tout se met en place pour l'évacuation des étrangers. 400 parachutistes français venus de Centrafrique vont participer à l'opération Amaryllis.
- Vers 5 heures ce matin, 280 militaires français ont atterri à Kigali. Plus de 120 autres doivent les rejoindre. Mission : occuper l'aéroport. La nuit dernière, quelque 800 soldats belges ont eux aussi pris la route du Rwanda. Et pendant ce temps, de l'autre côté de l'Atlantique, de gros-porteurs américains embarquaient des troupes également.
- Objectif des Occidentaux : coordonner leurs moyens et préparer les conditions de sécurité pour l'évacuation de leurs ressortissants dans ce petit pays d'Afrique, le Rwanda, déchiré à nouveau dans une guerre tribale.
- Depuis trois jours, plus de 1 000 personnes ont été tuées. Et parmi elles, un couple de Français. La tourmente a recommencé après l'attentat de mercredi [6 avril] contre le Président rwandais.
- Ce sont les rebelles de l'ethnie minoritaire tutsi qui sèment la terreur. Ces rebelles ont constitué un front : il compterait environ 20 000 hommes. Ils promettent de marcher sur Kigali. Ils sont actuellement à 50 kilomètres de la capitale. Et ils avertissent : ils sont prêts à s'affronter aux Français s'il le fallait.
- Ce soir les combats continueraient à Kigali, surtout autour du palais présidentiel. Le Nord du pays, fief des rebelles, est à feu et à sang.
- Le voyage en Chine d'Edouard Balladur frôle l'incident.