Résumé
Dans un chapeau, Isnard relate le démenti du quai d'Orsay concernant l'affirmation d'un membre de l'OUA comme quoi les troupes françaises présentes au Rwanda se sont récemment "battues, aux côtés de l'armée rwandaise" et qu'elles ont elles-mêmes "pilonné les positions rebelles dans la région de Ruhengeri". "Un point de vue que partagent les services de renseignement français", note Isnard. Le FPR bénéficierait d'un soutien ougandais, il semble difficile de prétendre le contraire, vu que les "rebelles" viennent d'Ouganda où ils étaient réfugiés. Si la bienveillance ougandaise est évidente, le soutien militaire direct est à démontrer. Cette ingérence étrangère est en tout cas la thèse française. De son côté, la France aurait livré durant l'été précédent deux batteries d'artillerie à l'armée rwandaise, avec munitions et instructeurs. Elle "est liée au Rwanda depuis le 18 juillet 1975 par un "accord particulier d'assistance militaire - non publié- ". La France a aidé le Rwanda pour 7 millions en 1990 (munition, équipements, soutien aérien). Elle a envoyé une compagnie (150 hommes) en octobre 90 puis une seconde en février 1993 pour "protéger nos ressortissants". Il faut y ajouter un détachement d'assistance opérationnelle (DAO) chargé "de l'assistance technique de l'armée rwandaise."