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Mise à jour :
2 août 2023 Anglais

Afrique : « Il serait trop facile de ne voir que “la main de Moscou” dans ce spectaculaire congédiement de la France »

Fiche Numéro 31510

Numéro
31510
Auteur
Bernard, Philippe
Date
4 février 2023
Amj
20230204
Titre
Afrique : « Il serait trop facile de ne voir que “la main de Moscou” dans ce spectaculaire congédiement de la France »
Soustitre
En prétendant continuer d'exercer son influence en Afrique, la France s'est faite la complice des échecs des indépendances. Mais nous gagnerions sans doute à considérer les événements en cours comme une nouvelle phase de la décolonisation, analyse Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.
Taille
32243 octets
Nb. pages
3
Source
Type
Article de journal
Langue
FR
Commentaire
« Il ne s'agit pas de battre sa coulpe, mais de changer de logiciel », telle est la conclusion de cet article qui fait le dur constat de « ce spectaculaire congédiement de la France » en Afrique. Ce sont là des propos bien légers. Il est facile de changer le logiciel d'un ordinateur qui ne sait pas ce que battre sa coulpe veut dire. Tâche autrement difficile pour les décideurs français qualifiés de condescendants, pour ne pas dire toujours imbus de l'idée de la supériorité de la race blanche. Changer de logiciel, c'est reconnaître pour le moins le fiasco d'une politique menée en Afrique depuis la prétendue décolonisation. Celle-ci, au prétexte d'assurer la sécurité des nouveaux États africains indépendants, a culminé dans le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 où la France avait installé son armée au prétexte de « protéger nos ressortissants », comme le rappelle le journaliste qui oublie juste ce génocide. Certes, Hubert Védrine et tous les autres répondront que la France avait retiré ses troupes en décembre 1993. Mais elles sont revenues le 9 avril 1994 pour évacuer nos ressortissants alors que le génocide entrepris par nos amis avait commencé. Elles sont reparties - ou presque - puis sont revenues pour sauver ces chers amis les tueurs et leur permettre de fuir impunément.