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Mise à jour :
23 novembre 2023 Anglais

Hubert Védrine devant la Mission parlementaire : « À l'époque tout le monde vivait dans l'idée qu'il y avait une épée de Damoclès au-dessus du Rwanda qui était le retour des massacres ! »

Fiche Numéro 31029

Numéro
31029
Auteur
Cormery, Antoine
Auteur
Rochot, Philippe
Date
5 mai 1998
Amj
19980505
Heure
13:00:00
Fuseau horaire
CEST
Surtitre
Journal de 13 heures [1:34]
Titre
Hubert Védrine devant la Mission parlementaire : « À l'époque tout le monde vivait dans l'idée qu'il y avait une épée de Damoclès au-dessus du Rwanda qui était le retour des massacres ! »
Soustitre
Par sa position à l'Élysée, Hubert Védrine voyait passer tous les télégrammes concernant le Rwanda.
Taille
5381185 octets
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Journal télévisé
Langue
FR
Résumé
- Après Edouard Balladur et quelques-uns de ses ministres, c'est au tour d'Hubert Védrine d'être entendu par la Mission parlementaire sur le Rwanda. À l'époque du génocide, Hubert Védrine était secrétaire général de l'Élysée.
- Hubert Védrine par sa position à l'Élysée voyait passer tous les télégrammes concernant le Rwanda. Dans son audition, il va donc insister sur la volonté de François Mitterrand d'aider à assurer la sécurité de ce pays face à l'offensive des rebelles venus d'Ouganda. Mais à l'Élysée, quand le chef de l'État rwandais a été tué, on a vite compris l'ampleur du drame.
- Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères : "Je me rappelle le jour de l'attentat François Mitterrand dans mon bureau me disant : 'ça va être terrible'".
- François Mitterrand et ses conseillers avaient donc présent à l'esprit la possibilité de massacres et avaient mené leur politique au Rwanda en connaissance de cause.
- Hubert Védrine : "'Pouvait-on anticiper le génocide ?'. Les gens sont toujours malins après dans les évènements. Ils savent tout, ils ont tout compris, ils ont tout vu. Mais ce qui est vrai à l'époque, c'est que tout le monde quand même vivait dans l'idée, non pas qu'il y aurait le génocide tel qu'il s'est produit dans ces proportions atroces, mais tout le monde vivait dans l'idée qu'il y avait une épée de Damoclès au-dessus de ce pays qui était le retour des massacres ! Tout le monde le savait ! La seule idée qui avait été trouvée, c'est d'arriver à un accord politique qui aurait fonctionné tant bien que mal".
- Hubert Védrine estime enfin que la passivité américaine, les craintes de la communauté internationale de mettre le doigt dans l'engrenage, le syndrome somalien qui régnait encore à l'époque ont paralysé toute décision aux Nations unies pour empêcher le génocide.