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Bibliothécaire au centre culturel français de Butaré, puis de Kigali, depuis 1986, Charles Rubagumya, trente ans, a quitté la capitale rwandaise le 13 avril après avoir été évacué par les militaires belges. Le témoignage de ce jeune tutsi permet de mieux comprendre le mécanisme des massacres : comment un voisin se transforme en tueur, comment la machette devient un passeport, et comment la responsabilité individuelle ne pourra que se diluer dans une sorte d'oubli collectif et de pardon à la multitude des "tueurs innocents", selon l'expression de l'historien Jean-Pierre Chrétien.